Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a dit vouloir « accélérer le désendettement de la France », en présentant la nouvelle feuille de route des finances publiques pour les prochaines années.
Le gouvernement a indiqué ce jeudi vouloir accélérer le désendettement de la France et la réduction du déficit public à horizon 2027, grâce à une dépense publique moindre et une croissance économique plus dynamique.
« Nous voulons accélérer le désendettement de la France », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, en présentant la nouvelle feuille de route des finances publiques pour les prochaines années. « Il en va de la crédibilité européenne de la France », a-t-il prévenu lors d’une conférence de presse.
Le déficit public devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) fixée par les règles budgétaires de l’Union européenne: 2,7% en 2027 contre une prévision de 2,9% jusqu’ici.
Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.
Le désendettement va également subir un coup d’accélérateur, avec une dette représentant 108,3% du PIB en 2027 (contre 111,6% fin 2022), un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.
Trois piliers pour désendetter
« Je le dis avec gravité : nous devons réduire la charge de la dette », a déclaré Bruno Le Maire en conférence de presse. « C’est soit la réduction accélérée de la dette, soit les impôts demain », a-t-il prévenu. Pour accélerer le désendettement, le gouvernement s’appuie sur trois piliers.
D’abord la croissance et les réformes, grâce auxquelles le gouvernement compte créer plus d’un million de nouveaux emplois cumulés d’ici 2027. « Nous maintiendrons la politique de baisse des impôts », a également indiqué Bruno Le Maire.
Deuxièmement, la sortie du bouclier énergétique dans les deux années à venir doit permettre de réaliser 30 milliards d’économies, selon le gouvernement. « Aucune nation en Europe n’a fait autant que la France face à l’énergie », a mis en avant le ministre.
Enfin, il mise sur le « refroidissement » de la dépense publique, qui devrait augmente rmoins vite que l’inflation (+0,8% pour l’Etat, +0,5% pour les collectivités). Ce refroidissement doit permettre d’économiser 24 milliards d’euros d’ici 2024. La lettre de cadrage de la Première ministre prévoit 5% d’économies dans chaque ministère. Les dépenses publiques doivent passer de 57,2% du PIB en 2023 à 53,5% du PIB en 2027.
AFP