Dans un quartier au nord de Bordeaux, un variant du coronavirus est à l’origine d’un cluster d’une cinquantaine de cas. Que savons-nous de ce variant « de Bordeaux » déjà connu des scientifiques ?
Début 2021, les autorités sanitaires au Royaume-Uni avaient mis au jour une nouvelle mutation dans la protéine S du variant anglais (B.1.1.7). Ladite mutation, E484K/Q, est présente dans beaucoup de variants préoccupants du coronavirus, et leur confère une résistance accrue aux anticorps neutralisants.
Après sa découverte, ce variant anglais amélioré, appelé VOC 20I/484K-Q, s’est fait plutôt discret. Jusqu’au 21 mai dernier où l’Agence régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine a annoncé qu’il est à l’origine d’un cluster d’une cinquantaine de cas au nord de Bordeaux, dans le quartier Bacalan.
Un variant anglais à Bordeaux
Les personnes infectées sont, pour la plupart, jeunes et non vaccinées et ont développé une forme légère de la Covd-19 ne nécessitant pas d’hospitalisation. Selon les premiers éléments de l’enquête destinée à retracer les origines de ce cluster, les personnes — parents et enfants — fréquentaient la même école.
Ce ne sont pas les premiers cas dus au variant 20I/484K-Q à être identifiés en France. Un rapport de Santé publique France (PDF à téléchager ici), publié le 21 avril 2021, indique que les enquêtes flash du 16 et du 30 mars ont mis au jour une dizaine de séquences appartenant au variant 2OI/484K-Q, en Ile-de-France, en Bretagne et dans les Hauts-de-France. L’origine de ces cas n’a pas pu être déterminée.
Pour limiter la propagation de ce variant encore mal connu et possiblement plus contagieux, environ 19.000 doses du vaccin Moderna ont été débloquées pour vacciner le quartier du Bacalan, y compris les personnes non éligibles. Selon l’AFP, ce vaccinorome provisoire devrait sortir de terre dans quelques jours pour dépister et vacciner les quelques 8.000 habitants que compte le quartier.
Source: algerie9.com
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