Gérard Depardieu accusé de violences sexuelles : l’acteur privé de promotion pour son prochain film

(FILES) In this file photo taken on May 22, 2015 French actor Gerard Depardieu attends a press conference for the film "Valley of Love" at the 68th Cannes Film Festival in Cannes, southeastern France. - Thirteen women accuse Gerard Depardieu, already under investigation for suspicions of rape and sexual assault on the actress Charlotte Arnould, of sexual violence, according to a report by Mediapart. Contacted by AFP, the Paris prosecutor's office said on April 12, 2023 that it "has not yet received any new complaint", and specified that the investigation opened in July 2020 following the complaint of an actress, Charlotte Arnould, was continuing. (Photo by Anne-Christine POUJOULAT / AFP)

Alors qu’il est accusé de violences sexuelles par treize femmes, dont les témoignages ont été publiés par Mediapart le 11 avril dernier, Gérard Depardieu sera à l’affiche le 17 mai prochain du dernier long-métrage de Slony Sow, « Umami”. Face à la tourmente, les équipes du film ont décidé de priver l’acteur de toute promotion, comme le rapporte Le Parisien, en kiosque le 22 avril.

Le mardi 11 avril dernier, Mediapart publiait une enquête dans laquelle treize femmes accusaient Gérard Depardieu de violences sexuelles, commises sur le tournage de onze films entre 2004 et 2022. Des témoignages qui sont le fruit de plus d’un an d’investigation et qui interviennent après la publication d’un message sur Twitter de l’actrice Charlotte Arnould en 2022. Cette dernière affirmait avoir été violée par Gérard Depardieu en août 2018 : “Aujourd’hui, j’ai besoin de vivre dans la vérité. Je vis cachée et dans le silence. Ce n’est plus supportable. J’ai besoin de m’exprimer. J’ai été violée par Gérard Depardieu en août 2018. Cela fait un an qu’il est mis en examen. Il travaille pendant que je passe mon temps à survivre”, avait-elle écrit.

En dépit des attaques de justice lancées par ses accusatrices, l’acteur dément de son côté tout comportement pouvant être pénalement répréhensible. S’il demeure présumé innocent, le comédien franco-russo-émirien, qui sera bientôt à l’affiche du film Umami de Slony Sow, dans la peau d’un chef cuisinier, doit néanmoins faire face à quelques répercussions. Après la sortie de cette enquête, les équipes de ce long-métrage, dans lequel Gérard Depardieu apparaît dans 90% des scènes, ont dû prendre des dispositions particulières. S’ils ont pendant un temps songé à annuler la sortie du film, le distributeur a pris la décision de priver le compagnon de Clémentine Igou de promotion.

“On ne peut pas faire comme si de rien n’était”
“Quand j’ai lu l’enquête de Mediapart, j’ai tout de suite appelé le producteur et le réalisateur pour m’assurer qu’il ne s’était rien passé sur le tournage. Ils m’ont dit que non”, explique Jérôme Hilal, président de Zinc, la société qui distribue le film, dans les colonnes du Parisien en kiosque ce samedi 22 avril. “On s’est ensuite posé la question d’annuler la sortie. J’ai décidé de la maintenir car ce film est une œuvre collective, fabriquée pendant le Covid avec un petit budget et beaucoup d’énergie…” s’est-il ensuite justifié.

Finalement, il a été décidé que l’acteur de 74 ans ne participerait pas à la promotion du film, dont il sera complètement écarté. Si Jérôme Hilal se dit conscient que cette “absence de visibilité” risque de faire défaut au film qui doit sortir dans 300 salles en France, il considère tout même qu’il était impossible de faire “comme si de rien n’était”. “On condamne fermement les comportements abusifs et on apporte tout notre soutien aux victimes de violences sexuelles”, a-t-il rappelé à nos confrères.

GALA

You may like