Neuf pays d’Europe en sommet en Belgique pour décupler l’éolien maritime

La deuxième édition du Sommet de la mer du Nord se tient ce lundi 24 avril à Ostende. Les chefs d’État, de gouvernement et les ministres de l’Énergie de neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Royaume-Uni) se retrouvent sur la côte belge pour s’engager à coopérer davantage afin d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables au large, non seulement en mer du Nord, mais aussi en Atlantique, mer d’Irlande et Baltique.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi qu’une centaine d’entreprises du secteur sont aussi attendues. Parcs éoliens, interconnexions et hydrogène vert en mer seront au menu des échanges.

Nous allons faire de la mer du Nord la « plus grande centrale électrique verte d’Europe », c’est la promesse qu’ont faite, l’an dernier, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne. Pour cette deuxième édition, le casting du sommet s’est élargi et neuf pays européens sont au rendez-vous.

L’objectif est de décupler la capacité de production électrique en mer du Nord d’ici à 2050, relier les parcs éoliens offshore entre eux et lancer des projets pilotes de production d’hydrogène vert au large.

La Belgique devrait construire la première île énergétique artificielle au monde, soit cinq hectares de caisses de béton remplies de sable qui deviendront un hub pour les futures interconnexions européennes.

À Ostende, les pays parleront aussi préservation de la biodiversité marine, au milieu des éoliennes, et protection de ces infrastructures – le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre dernier est dans toutes les mémoires.

À la table des discussions, la France arrive en mauvaise élève. Emmanuel Macron a inauguré le premier parc offshore du pays il y a quelques mois seulement. Au Danemark, les premières éoliennes en mer datent de 1991.

Monter en charge
Au sommet de la mer du Nord seront aussi présents les industriels de l’éolien et 90 sociétés publient ce lundi une déclaration commune, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. Ils appellent les neuf pays présents à doubler leurs investissements annuels dans le réseau pour transporter l’électricité produite en mer ; dans le même temps, ils prévoient de tripler la production européenne de turbines pour l’éolien maritime, qu’elles soient fixes ou flottantes.

Pour Pierre Tardieu, directeur politique de Wind Europe qui représente auprès de l’UE l’ensemble de la filière, l’éolien maritime pourrait aller jusqu’à représenter un quart de la consommation électrique annuelle en 2050.

« L’Europe est leader sur le plan technologique et industriel sur l’éolien en mer, explique-t-il. L’Europe est partie la première en 1991, et là, il s’agit de véritablement monter en charge. Évidemment, on n’est pas seuls, les Américains s’y mettent, la Chine installe aujourd’hui plus d’éolien en mer que l’Europe réunie. Néanmoins, on garde ce leadership technologique et industriel qu’il faut conforter. C’est une véritable opportunité économique en termes de lutte contre le dérèglement climatique, en termes de sécurité énergétique. »

RFI

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