Zelensky nomme un ambassadeur en Chine après son entretien avec Xi Jinping

Dans la foulée de son premier entretien avec Xi Jinping depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi la nomination d’un ex-ministre au poste d’ambassadeur en Chine. Par ailleurs, l’Allemagne, qui participe à la surveillance de l’espace aérien des États baltes, affirme avoir intercepté trois avions de reconnaissance militaire russes au-dessus de la mer Baltique. Suivez heure par heure les derniers développements du conflit en Ukraine.

22 h 55 : une commissaire européenne « mal à l’aise » sur Twitter à cause de la propagande russe
La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova a indiqué mercredi se sentir « de plus en plus mal à l’aise sur Twitter » en raison de la propagande russe sur cette plateforme.

La commissaire tchèque, chargée des valeurs et de la transparence, a averti que Twitter risquait de contrevenir à la nouvelle règlementation européenne sur les services numériques (DSA) s’appliquant à partir de fin août, en raison de la « propagande russe agressive non régulée » sur ce réseau social.

20 h 53 : l’UE se félicite d’une « première étape importante » après l’appel entre Volodymyr Zelensky et Xi Jinping
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a salué mercredi le premier appel entre les présidents chinois Xi Jinping et ukrainien Volodymyr Zelensky depuis le début de l’invasion russe, se félicitant d’une « première étape importante ».

« Il est très important que la Chine parle à l’Ukraine. Je veux rappeler que nous voulons tous la paix (…). Mais tout le monde doit bien comprendre qu’il ne doit pas s’agir de n’importe quelle » paix, a déclaré le responsable espagnol, en déplacement à Bogota.

19 h 15 : la Roumanie se dote de drones turcs pour muscler sa défense
La Roumanie, à l’avant-poste de l’Otan, s’est dotée de drones de combat turcs, a annoncé mercredi l’ambassadeur turc à Bucarest, sur fond de modernisation de son armée depuis l’invasion russe de l’Ukraine. « Ce pays ami, voisin de la mer Noire et allié de l’Otan, ajoute des Bayraktar TB2 à son arsenal », s’est félicité le diplomate, Ozgur Kivanc Altan, sur Twitter.

Le gouvernement roumain, qui avait lancé la procédure en septembre 2022, a signé un contrat d’acquisition portant sur 18 appareils pour un montant de 321 millions de dollars (290 millions d’euros), selon les détails du document accessible en ligne.

18 h 43 : un journaliste ukrainien employé par La Repubblica tué en Ukraine
Un journaliste ukrainien employé comme fixeur par le quotidien italien La Repubblica a été abattu par un tir de sniper dans le sud de l’Ukraine, tandis que son collègue italien a été blessé, a annoncé mercredi le journal.

« Notre correspondant Corrado Zunino et son fixeur Bogdan Bitik sont tombés dans une embuscade tendue par des snipers russes aujourd’hui dans la banlieue de Kherson, dans le sud de l’Ukraine », a indiqué le quotidien.

Les deux journalistes, qui ont largement couvert le conflit depuis l’invasion russe, portaient des gilets pare-balles avec l’inscription « presse », a-t-il précisé. Ils se trouvaient près du principal pont de Kherson.

17 h 45 : l’Ukraine demande l’aide des entreprises italiennes pour sa reconstruction
Les dirigeants ukrainiens ont appelé mercredi les entreprises italiennes à investir dans la reconstruction de leur pays, citant des opportunités dans l’énergie, les infrastructures et l’agriculture.

« Cette guerre offre des opportunités pour l’avenir », a déclaré par visioconférence le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une conférence bilatérale à Rome.

16 h 42 : le Parlement belge plaide pour interdire les importations de diamants russes dans l’UE
Les députés belges ont voté une résolution prônant l’interdiction des importations de diamants russes dans l’Union européenne, un texte voulu comme un « signal fort » en réponse à un vœu exprimé dès mars 2022 par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Après un signal aussi fort du Parlement belge, je ne vois pas trop comment les diamants pourraient être ignorés dans le onzième paquet de sanctions » de l’UE ciblant la Russie, a déclaré mercredi à l’AFP le député écologiste Samuel Cogolati, l’un des élus ayant activement défendu ce texte.

16 h 11 : le groupe Fortum annonce l’éviction du PDG de sa filiale russe
Le groupe public finlandais Fortum, visé depuis mardi par une saisie « temporaire » d’actifs émanant d’un décret du Kremlin, a annoncé mercredi que le PDG de sa filiale russe avait été remplacé de force par la nouvelle direction.

« Fortum considère que la nomination d’un nouveau PDG est la confirmation que le décret présidentiel est entré en vigueur et que la filiale de Fortum est placée sous le régime d’une saisie temporaire d’actifs », indique le producteur d’électricité dans un communiqué.

15 h 12 : Zelensky nomme un ambassadeur en Chine après son entretien avec Xi Jinping
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi la nomination d’un ex-ministre au poste d’ambassadeur en Chine, dans la foulée de son premier entretien avec Xi Jinping depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.

Selon un décret publié par la présidence, Volodymyr Zelensky a nommé Pavlo Riabikine, ancien ministre des Industries stratégiques, âgé de 57 ans à ce poste d’ambassadeur, qui était vacant depuis février 2021.

14 h 40 : pour Lula, « il ne sert à rien de dire qui a raison » entre l’Ukraine et la Russie
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dont les récentes déclarations sur le conflit en Ukraine ont suscité la controverse, a jugé mercredi à Madrid qu’il ne « servait à rien de dire qui a raison » entre Kiev et Moscou, la priorité étant de négocier la paix.

« Il ne sert désormais à rien de dire qui a raison, qui s’est trompé. Désormais, ce qu’il faut faire c’est mettre fin à cette guerre », a déclaré Luiz Inácio Lula da Silva, en visite officielle en Espagne depuis mardi, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

14 h 33 : Paris « encourage tout dialogue » qui favorise la paix
La France « encourage tout dialogue » susceptible de « contribuer à une résolution du conflit » en Ukraine « conformément aux intérêts fondamentaux » de Kiev et « au droit international », a déclaré mercredi l’Élysée après le premier appel entre les présidents chinois et ukrainien depuis le début de l’invasion russe.

« C’est le message porté par le président de la République lors de sa visite d’État en Chine », a souligné l’entourage d’Emmanuel Macron. Lors de ce voyage début avril, Paris avait affirmé que le président chinois Xi Jinping s’était dit prêt à appeler son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky le moment venu, sans fixer de date.

14 h 05 : la Chine enverra une délégation en Ukraine pour chercher un « règlement politique » du conflit
Le gouvernement chinois a indiqué mercredi qu’il enverrait une délégation en Ukraine afin de chercher un « règlement politique » au conflit, après l’annonce du premier appel téléphonique entre Xi Jinping et Volodymyr Zelenzky depuis le début de l’invasion russe.

« La partie chinoise enverra un représentant spécial du gouvernement chinois, en charge de l’Eurasie, en Ukraine et dans d’autres pays pour mener des échanges en profondeur avec toutes les parties vers un règlement politique de la crise ukrainienne », a déclaré le ministère des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.

13 h 40 : Volodymyr Zelensky a eu un « long et significatif » entretien avec Xi Jinping
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est entrenu avec son homologue chinois Xi Jinping, premier contact direct entre les deux dirigeants depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022.

« J’ai eu un long et significatif entretien téléphonique avec le président chinois », a indiqué Volodymyr Zelensky sur Twitter, information confirmée par la présidence ukrainienne à l’AFP. Il a aussi dit espérer « une poussée puissante du développement des relations bilatérales » entre Kiev et Pékin.

De son côté, la télévision d’État chinoise CCTV rapporte que « Xi Jinping a eu un appel téléphonique avec le président ukrainien Zelensky », et lui a dit que « le dialogue et la négociation » sont la « seule issue » au conflit avec la Russie. Le président Xi avançant aussi que « la Chine a toujours été du côté de la paix ».

13 h 10 : Moscou annonce l’expulsion de 10 diplomates norvégiens en réponse à celle de 15 Russes
La Russie a annoncé mercredi l’expulsion de 10 diplomates norvégiens en réponse à celle, mi-avril, de 15 employés de son ambassade à Oslo soupçonnés d’espionnage, en pleine détérioration des relations depuis le début de l’offensive en Ukraine.

Dans un communiqué, la diplomatie russe a dit avoir convoqué mercredi l’ambassadeur norvégien, Robert Kvile, et l’avoir informé de ces expulsions « dans le cadre de mesures de rétorsion », tout en adressant « une vigoureuse protestation » contre l’expulsion de diplomates russes par Oslo.

12 h 30 : le Kremlin menace d' »élargir » les saisies d’actifs occidentaux en Russie
Le Kremlin a menacé mercredi d' »élargir » la liste des entreprises étrangères visées par des saisies « temporaires » d’actifs en Russie, au lendemain d’un décret signé par Vladimir Poutine approuvant la prise de contrôle de deux groupes occidentaux, Fortum et Uniper.

« Si nécessaire, la liste des entreprises peut être élargie. L’objectif principal du décret est de constituer un fonds d’indemnisation pour l’application éventuelle de contre-mesures contre ‘l’expropriation illégale’ des avoirs russes à l’étranger », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que les saisies annoncées étaient « temporaires ».

11 h 50 : l’Ukraine commémore la catastrophe de Tchernobyl et dénonce « le chantage » nucléaire russe
L’Ukraine commémore le 37e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl tout en dénonçant le « chantage » nucléaire de la Russie, qui a brièvement envahi le site l’an dernier et occupe toujours une autre centrale, celle de Zaporijjia, la plus grande d’Europe.

« Il y a 37 ans, la catastrophe à la centrale nucléaire de Tchernobyl a laissé une cicatrice énorme dans le monde entier », a déclaré sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« L’an dernier, l’occupant (russe) a non seulement envahi cette centrale nucléaire mais exposé à nouveau le monde entier au danger » d’un nouvel incident, a-t-il poursuivi. « Nous devons tout faire pour ne laisser aucune chance à l’État terroriste d’utiliser des installations atomiques pour exercer un chantage sur l’Ukraine et le monde », a-t-il ajouté.

11 h 20 : à Orikhiv, une ville située à cinq kilomètres de la ligne de front, les espoirs d’une contre-offensive
Les forces armées ukrainiennes promettent une contre-offensive majeure ce printemps pour regagner des territoires occupés par la Russie. L’une des zones d’opération pourrait être la région de Zaporijia dans le sud-est du pays. Notre correspondant Gulliver Cragg s’est rendu à Orikhiv, une ville située à seulement cinq kilomètres de la ligne de front.

10 h 45 : l’opposant Navalny dénonce l' »absurdité » des accusations d' »extrémisme » contre lui
L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé l' »absurdité » des accusations d' »extrémisme » qui le visent, au moment où un autre détracteur du Kremlin, Evguéni Roïzman, est jugé dans un autre procès pour avoir « discrédité » l’armée.

Les autorités « ont avancé une accusation absurde qui me menace d’une peine allant jusqu’à 35 ans » de prison, a fustigé Alexeï Navalny, déplorant « une moquerie » du parquet, dans des propos préliminaires retransmis par son équipe avant une audience à huis-clos.

À ses yeux, la prochaine étape judiciaire contre lui sera « la perpétuité », a-t-il encore dénoncé.

L’opposant numéro un au Kremlin, incarcéré depuis 2021 après son retour en Russie d’une convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement dont il accuse le Kremlin, a dénoncé une « tentative illégale » de le juger à huis clos.

Interrogée par l’AFP, Kira Iarmych, la porte-parole de l’organisation de M. Navalny, a estimé qu’au vu de l’empressement du parquet à « limiter le temps de familiarisation » de la défense « avec les éléments du dossier », le procès « pourrait bientôt débuter ».

Selon ses collaborateurs, Alexeï Navalny, âgé de 46 ans, souffre par ailleurs en prison d’une « maladie inconnue » et est laissé « sans soins ».

9 h 07 : l’opposant Evgueni Roïzman plaide non coupable au début de son procès
L’opposant russe Evguéni Roïzman, l’un des derniers grands détracteurs du Kremlin encore présents en Russie, a plaidé non coupable à l’ouverture d’un procès où il est accusé d’avoir « discrédité » l’armée russe.

Evguéni Roïzman, 60 ans, est apparu vêtu d’un jean bleu et d’un T-shirt blanc à l’audience qui se déroule à Ekaterinbourg, dans l’Oural, selon une retransmission en direct sur YouTube par ses partisans. Il a vivement dénoncé l’offensive russe à grande échelle contre l’Ukraine, dès son lancement le 24 février 2022.

Interrogé par le juge pour savoir s’il reconnaissait sa culpabilité dans l’affaire, Evguéni Roïzman a répondu « non », en ajoutant qu’il allait donner son avis plus détaillé sur le sujet après la présentation des chefs d’accusation par le parquet.

Ancien maire d’Ekaterinbourg, Evguéni Roïzman est accusé d’avoir « discrédité » l’armée russe dans une vidéo qu’il avait publiée sur YouTube en juillet 2022 en critiquant l’offensive russe en Ukraine. Il risque jusqu’à trois ans de prison.

Déjà mise à mal par les précédentes vagues de répression, l’opposition russe a été laminée depuis l’assaut en Ukraine. Les derniers grands détracteurs du président russe Vladimir Poutine ont émigré ou été mis en prison.

Evguéni Roïzman, maire d’Ekaterinbourg entre 2013 et 2018, est considéré comme l’une des dernières grandes figures de l’opposition à être restée en Russie et à avoir, pour l’instant, échappé à une lourde peine de prison.

8 h 19 : trois avions militaires russes interceptés au-dessus de la Baltique, selon Berlin
L’Allemagne et le Royaume-Uni ont intercepté trois avions de reconnaissance militaire russes au-dessus de la mer Baltique, a annoncé l’armée de l’air allemande.

« Vols de reconnaissance interceptés. Les Eurofighters allemands et britanniques ont été alertés pour identifier trois avions militaires. Les deux SU-27 Flanker et un IL-20 russes volaient à nouveau sans signaux de transpondeur dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Baltique », a indiqué l’armée de l’air sur Twitter.

L’Allemagne et le Royaume-Uni participent dans le cadre de l’Otan à la surveillance de l’espace aérien au-dessus des États baltes.

Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l’Otan se sont multipliés ces dernières années, avant même le début du conflit en Ukraine. Une interception similaire avait ainsi eu lieu le 17 avril. Ils ont souvent eu lieu au-dessus de la mer Baltique, mais également en mer Noire et ailleurs.

En mars, l’aviation russe avait intercepté un drone américain Reaper MQ-9 en mer Noire, qui s’était écrasé dans les eaux. L’incident avait provoqué une brève escalade des tensions entre Washington et Moscou.

5 h 30 : l’Ukraine et les migrants au cœur de la visite du pape en Hongrie
Le pape François s’envole vendredi pour une visite de trois jours dans la Hongrie de Viktor Orban, dirigeant souverainiste dont il ne partage pas la politique anti-migrants et désireux de maintenir le lien avec Moscou.

Un mois après son hospitalisation pour une bronchite, la santé du pape argentin de 86 ans sera observée de près lors de cette visite, cantonnée à la capitale Budapest pour s’adapter à sa condition physique.

Dans ce pays d’Europe centrale de 9,7 millions d’habitants, dont quelque 39 % de catholiques selon les derniers chiffres en 2011, le séjour du pape s’articulera autour de la guerre en Ukraine voisine et de la thématique migratoire.

Plus d’un million d’Ukrainiens ont traversé la frontière depuis l’invasion du pays par Moscou en février 2022 et 35 000 ont demandé le statut de protection temporaire, selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (UNHCR).

5 h : la Russie lance une vaste campagne de recrutement militaire
« Tu es un homme. Sois-le ». Depuis plusieurs jours, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, les Russes en âge de combattre ne peuvent échapper aux publicités les incitant à s’engager dans l’armée pour se battre en Ukraine.

Objectif : reconstituer des rangs éclaircis alors que Kiev dit préparer une vaste contre-offensive, sans recourir à une nouvelle mobilisation forcée, une mesure impopulaire que le Kremlin avait prise en septembre après plusieurs revers.

Pour ménager l’opinion, le pouvoir a donc lancé la plus grande campagne de publicité de recrutement militaire volontaire depuis le lancement de son offensive contre l’Ukraine, en février 2022.

À Moscou, placardées au bord des routes, sur les vitrines de magasins et sur les abribus, des affiches de recrutement ont fleuri ces derniers jours, vantant « un métier honorable et un salaire décent ».

Les autorités n’ont pas annoncé d’objectifs chiffrés, mais certains médias russes ont rapporté que l’armée espère enrôler plusieurs centaines de milliers d’hommes en proposant des contrats aux conditions particulièrement alléchantes.

Sur le site de la municipalité de Moscou, la solde promise à une recrue déployée en zone d’opérations en Ukraine s’élève ainsi à 204 000 roubles (2 260 euros au taux actuel), soit plus de 10 fois le salaire minimum.

L’essentiel de la journée du 25 avril
Un conseiller de Volodymyr Zelensky a pointé « l’hypocrisie » de Sergueï Lavrov, qui présidait un Conseil de sécurité sur la « défense des principes » de la Charte de l’ONU.

Le président ukrainien a, lui, dénoncé une attaque russe « barbare » sur un musée de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine.

Reuters

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