D’après une nouvelle étude, de minuscules particules de polystyrène peuvent être détectées dans le cerveau deux heures après ingestion. Ces microplastiques et nanoplastiques pourraient augmenter le risque de neuroinflammation et de maladies neurodégénératives.
Une étude dirigée par l’université de Vienne montre que de minuscules particules de polystyrène (en micromètres) peuvent être détectées dans le cerveau, seulement deux heures après leur ingestion par des souris. Alors que la barrière hémato-encéphalique permet d’empêcher les agents pathogènes ou les toxines d’atteindre le cerveau, les microplastiques et les nanoplastiques (MNP) pourraient la franchir. Les chercheurs expliquent que dans le cerveau, les particules de plastique sont susceptibles d’augmenter le risque d’inflammation, de troubles neurologiques ou même de maladies neurodégénératives telles que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.
Le rôle de la couronne biomoléculaire révélé
Pour la nouvelle étude, les scientifiques ont réalisé des études d’absorption à court terme sur des souris avec des MNP de polystyrène de trois tailles différentes et administrées par voie orale. À l’aide de modèles informatiques, ils ont découvert qu’une certaine structure de surface, la couronne biomoléculaire, était nécessaire aux particules de plastique pour pénétrer dans le cerveau.
En outre, les molécules de cholestérol favorisent l’absorption de ces contaminants dans la membrane de la barrière hémato-encéphalique, alors que les protéines l’inhibent.
Le polystyrène est un plastique largement utilisé pour l’emballage des aliments. Toutefois, on ne retrouve pas les MNP que dans les déchets d’emballage. Selon une étude, boire entre 1,5 à 2 litres d’eau recommandés par jour dans des bouteilles en plastique correspondrait à ingérer environ 90 000 particules de plastique par an.
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