Le Premier ministre (PM) burkinabè, Me Apollinaire Kyelem De Tambela a déclaré lundi, face aux travailleurs à Ouagadougou, que la revendication n’est ni la guerre, ni la haine mais une expression des besoins avec courtoisie et détermination, à la faveur de la fête internationale du travail.
« La revendication, ce n’est pas la guerre. La revendication, ce n’est pas la haine. On exprime ses besoins avec courtoisie et détermination. Si on s’assoie ensemble, on peut trouver des solutions, surtout dans le dialogue. Aucun n’a intérêt à piétiner l’autre », a déclaré le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem De Tambela devant les travailleurs mobilisés pour lui remettre leur plateforme revendicative.
Me Kyelem De Tambela s’exprimait lundi 1er mai 2023 en marge de la commémoration de la journée internationale des travailleurs où il a reçu le cahier de doléances des organisations syndicales.
A propos, Me Kyelem a indiqué que le gouvernement doit concilier le principe contradictoire.
« S’il y a des patrons c’est parce qu’il y a des travailleurs et s’il y a des travailleurs, c’est parce qu’il y a des patrons. Si l’entreprise disparaît, il n’y aura plus de travailleurs, s’il n’y a plus de travailleurs non plus, il n’y aura pas de patrons », a expliqué le chef du gouvernement burkinabè.
Selon lui, il faudra essayer de concilier ces deux principes, les intérêts du patronat et les intérêts du travailleur.
« Quand vous tirez trop sur les intérêts du patronat, ça peut casser la ficelle. Quand vous tirez trop sur les intérêts des travailleurs, ça peut également créer des problèmes », a-t-il précisé, poursuivant que c’est cette situation que le gouvernement doit gérer à chaque instant, voir où se trouvent les intérêts des travailleurs et voir où se trouvent les intérêts du patronat pour qu’ensemble ils puissent continuer à fonctionner.
Il a ajouté que le gouvernement a examiné toutes les doléances de la plateforme revendicative émise par les organisations syndicales en conseil de cabinet.
« Je pense que bientôt vous allez recevoir une correspondance de notre part qui va vous exprimer les compromis auxquels nous sommes arrivés et je pense que vous en tirerez satisfaction », a-t-il noté.
Me Apollinaire Kyelem De Tambela a par ailleurs relevé que le code du travail est ficelé et que le débat se trouve maintenant à l’Assemblée législative de Transition (ALT).
De son avis, avec la situation sécuritaire difficile que le Burkina Faso traverse depuis huit (08) ans, la priorité des priorités demeure la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de la vie des populations.
« Si le territoire disparaît aucun droit ne saurait subsister : que ce soit le droit à l’emploi, le droit à la création d’entreprise le droit d’expression, tout va disparaitre », a-t-il souligné.
« Si chacun met balle à terre, si nous arrivons à concilier les intérêts, nous pourrons avancer ensemble pour l’émancipation et la prospérité de tous », a-t-il conclu.
Pour sa part, le président du mois des organisations syndicales, Ernest Ouédraogo dit rester attentif quant au traitement d’un certain de nombre de dossiers notamment, le check off des permanents syndicaux et du code du travail, qui jusqu’à-là ne connaissent d’aboutissement.
Quant au cahier de doléances, M. Ouédraogo a signifié qu’il comporte cinq (05) grands chapitres qui sont entre autres, la sécurité des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire, les mesures contre la vie chère, l’accès au logement et à la terre, le respect et l’élargissement des libertés individuelles et collectives et la promotion du travail décent.
Agence d’information du Burkina