Grâce au télescope spatial Tess, des astronomes ont découvert deux nouvelles superterres proches de la Terre, orbitant autour d’une étoile naine rouge. Elles se situent dans la limite intérieure de la zone d’habitabilité, faisant d’elles des candidates idéales pour la recherche d’une atmosphère par James-Webb.
Lancé depuis maintenant plus de cinq ans à la recherche d’exoplanètes, le télescope spatial Tess ne cesse de fournir des données précieuses sur les mondes qui nous entourent. Avec déjà 330 nouvelles planètes confirmées à son actif et des milliers de candidates, Tess continue de chercher des planètes rocheuses avec une masse proche de celle de la Terre, appelées superterres. Et deux nouvelles de la sorte viennent de s’ajouter à son palmarès, décrites dans une étude publiée sur ArXiv.
Situées à 42 parsecs de la Terre, soit environ 137 années-lumière, les deux mondes orbitent autour d’une étoile naine rouge de type M, nommée TOI-2095, TOI signifiant Tess objectifs of Interest. Surnommées d’après leur étoile TOI-2095b et TOI-2095c, elles possèdent toutes deux un rayon proche de celui de la Terre et une masse respective de 4,1 masses terrestres et 7,4 masses terrestres. Des estimations encore à ajuster, expliquent les chercheurs, à cause du manque de données.
COURBES DE LUMINOSITÉ OBTENUES AVEC TESS ET PERMETTANT DE VISUALISER LE TRANSIT DES DEUX EXOPLANÈTES TOI-2095B ET TOI-2095C.
De bonnes candidates pour une caractérisation atmosphérique
Mais ce qui intéresse les chercheurs, c’est surtout leur position par rapport à l’étoile TOI-2095. En effet, l’étude explique qu’elles se situent dans le bord intérieur de la zone d’habitabilité, soit la distance à l’étoile qui permettrait la présence d’eau liquide ! Soit potentiellement de la vie… mais avec de nombreuses incertitudes, car tout dépend de l’atmosphère de ces planètes. Elles pourraient en effet en posséder une similaire à Vénus, faisant d’elles des mondes inaptes pour abriter la vie, ou au contraire avoir vu leur atmosphère détruite par les rayonnements de TOI-2095.
Mais cette éventualité fait d’elles de sérieuses candidates pour les futures explorations de James-Webb : elles sont suffisamment proches de la Terre et ont des caractéristiques rendant possible la présence d’eau liquide ! « En particulier, des observations de suivi de vitesse radiale extrêmement précises peuvent aider à améliorer les mesures de masse (et donc les densités apparentes) des planètes et fournir certaines contraintes pour les perspectives futures de caractérisation atmosphérique », ont écrit les chercheurs.
FUTURA
