Une étude menée par des chercheurs américains a révélé que prendre des siestes d’une durée supérieure à 30 minutes peut augmenter le risque d’obésité, d’hypertension artérielle et de syndrome métabolique, malgré le fait que la sieste soit considérée comme bénéfique pour la santé dans de nombreux pays.
Les chercheurs ont examiné les caractéristiques métaboliques de base des participants, et ont recueilli des informations sur leurs siestes et leur mode de vie. Ils ont découvert que les siestes d’une durée supérieure à 30 minutes – considérées comme de longues siestes – augmentent le risque de souffrir d’obésité, de tension artérielle élevée et du syndrome métabolique, qui sont des facteurs de risque pour le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
« Une étude précédente que nous avons menée auprès d’une vaste population au Royaume-Uni avait révélé que les siestes étaient associées à un risque accru d’obésité. Nous voulions déterminer si cela était vrai dans un pays où les siestes sont davantage ancrées dans la culture, en l’occurrence l’Espagne, et comment la durée des siestes est liée à la santé métabolique », explique dans un communiqué la professeure Marta Garaulet, auteure principale de l’étude.
Les chercheurs ont constaté que les personnes qui faisaient des siestes longues avaient un tour de taille, une glycémie à jeun et une pression artérielle plus élevés que ceux qui ne faisaient pas de siestes. Ces individus dorment et mangent plus tard, consomment des repas avec un apport énergétique plus conséquent à midi et fument davantage, ce qui pourrait contribuer à un risque accru d’obésité et d’hypertension.
Les chercheurs ont confirmé que les micro-siestes, limitées à 20-30 minutes, présentent des bienfaits pour la pression artérielle. L’étude a montré que cette dernière était moins élevée chez les participants qui font une sieste, que chez ceux qui ne se reposent pas. Cet élément vient corroborer les conseils du Brigham and Women’s Hospital, qui recommande de ne pas faire de sieste après 15h et de limiter la durée à 20-30 minutes.
« Cette étude montre qu’il est important de tenir compte de la durée de la sieste et soulève la question de savoir si les siestes courtes peuvent offrir des avantages uniques.
De nombreuses institutions se rendent compte des avantages des siestes courtes, principalement pour la productivité au travail, mais aussi de plus en plus pour la santé en général. Si de futures études confirment les avantages des siestes courtes, je pense que cela pourrait être le moteur de la découverte des durées optimales de la sieste et d’un changement culturel dans la reconnaissance des effets à long terme sur la santé et des augmentations de productivité qui peuvent résulter de ce mode de vie », conclut le professeur Frank Scheer, co-auteur de l’étude.
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