Les États-Unis approuvent le premier vaccin contre la bronchiolite

C’est une première mondiale : les États-Unis ont approuvé mercredi 3 mai 2023 le premier vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite et de dizaines milliers de décès chaque année.

C’est une première mondiale : les États-Unis ont approuvé mercredi le premier vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite et de dizaines milliers de décès chaque année. Cette autorisation du vaccin Arexvy, développé par le géant pharmaceutique britannique GSK, a été accordée par l’Agence américaine des médicaments (FDA) pour les adultes de 60 ans et plus.

Cela représente « un succès important en matière de santé publique pour prévenir une maladie qui peut-être mortelle », s’est félicité dans un communiqué Peter Marks, responsable au sein de la FDA. La semaine dernière, ce même vaccin a reçu un avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA). La décision finale de la Commission européenne est attendue dans les mois qui viennent.

Virus très répandu
Le VRS est un virus très répandu et très contagieux, surtout connu pour causer durant l’hiver des bronchiolites (infection des petites bronches) chez les tout-petits. Mais il touche également les adultes et peut se révéler dangereux pour les personnes âgées lorsqu’il dégénère en infection respiratoire (bronchiolite ou pneumonie).

Après des décennies de recherche, une course est engagée entre plusieurs groupes pharmaceutiques pour décrocher ce marché qui s’annonce juteux. Les laboratoires Pfizer et Moderna développent également chacun un vaccin VRS pour les personnes âgées. Pfizer a dit s’attendre à une décision de la FDA américaine sur son autorisation en mai.

Selon les autorités sanitaires américaines, ce virus entraîne le décès d’entre 6 000 et 10 000 personnes de 65 ans et plus aux États-Unis chaque année, et entre 60 000 à 160 000 hospitalisations. GSK a indiqué dans un communiqué que son vaccin serait disponible dès la prochaine saison épidémique, cette année.

Vaste essai clinique
L’autorisation du vaccin de GSK se fonde sur un essai clinique avec environ 25 000 participants, dont la moitié ont reçu le vaccin et l’autre moitié un placebo. Le vaccin s’est révélé efficace à 83 % pour prévenir les infections des voies respiratoires inférieures.

Les effets secondaires étaient principalement de la fatigue, des douleurs musculaires, ou encore des maux de tête. Dans une autre plus petite étude, un participant a développé le syndrome de Guillain-Barré, une rare maladie neurologique, neuf jours après avoir reçu le vaccin Arexvy. La FDA a demandé à GSK de continuer à conduire des études afin de surveiller ce risque.

Chaque hiver, la bronchiolite est sous le feu des projecteurs, mais elle a particulièrement fait parler d’elle l’année passée, dans un contexte de fin des confinements liés au Covid-19, et donc de circulation accrue des virus. Les États-Unis et l’Europe ont notamment été durement frappés, particulièrement les bébés, qui avaient évité d’être exposés durant la pandémie de Covid.

L’Union européenne a par ailleurs approuvé fin 2022 un traitement préventif de la bronchiolite développé conjointement par AstraZeneca et Sanofi. Destiné aux nourrissons, le nirsevimab n’est pas à proprement parler un vaccin mais fonctionne avec une même intention préventive.

ouest-france

You may like