Chaque jour, le danger guette les habitants de Buriticupu. Au Brésil, cette bourgade de 70.000 habitants de l’Etat pauvre du Maranhao (nord-est), en Amazonie, pourrait en effet être rayée de la carte d’ici 30 à 40 ans, selon les experts.
A quelques mètres d’un précipice, Deusimar Batista fait ainsi sécher ses vêtements au soleil. Autour du jardin de cette femme de 54 ans, il ne reste plus rien : la maison voisine a été engloutie dans un immense cratère en contrebas et sa rue est méconnaissable.
L’apparition de ces cratères géants, qui peuvent atteindre 70 mètres de profondeur, est un phénomène rare dû à une érosion exceptionnelle, dont l’ampleur est liée notamment à l’urbanisation sauvage et à l’augmentation de la déforestation ces dernières années.
L’état de « calamité publique » décrété Il y en a 26 à Buriticupu, connus sous le nom de « voçorocas », terme qui signifie « terre déchirée » en langue indigène tupi-guarani.
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