Météo: En mai, va-t-il pleuvoir suffisamment pour inverser la tendance de la sécheresse?

PHOTO CLAUDE BOYER / L'INDEPENDANT / RUGBY A XV / TREBES RCT / PLAGES D' OR / 8E DE FINALE CHAMPIONNAT D' OCCITANIE REGIONALE 1 / PLUIE / PARAPLUIE XV DE FRANCE /

La pluie devrait s’inviter sur une grande partie de l’Europe en ce mois de mai.La pluie devrait s’inviter sur une grande partie de l’Europe en ce mois de mai. 

Le déficit hydrique est criant un peu partout en France. Les prévisions ne sont pas si mauvaises pour le mois de mai même si la sécheresse semble impossible à freiner de nombreuses régions.

Si les prévisions à moyen terme ont toujours une grande part d’incertitudes, le mois de mai ne s’annonce pas, dans la plupart des modélisations, comme particulièrement chaud pour la saison sur la majeure partie de l’Europe.

Un vaste système dépressionnaire enveloppera ainsi l’Europe au cours du mois de mai 2023 avec une activité très pluvieuse surtout centrée sur les îles Britanniques et la Scandinavie.

Une humidité et une fraîcheur qui vont s’inviter jusqu’en France, sur une large partie du pays alors que la chaleur et la sécheresse devraient surtout s’imposer sur l’est de la Méditerranée, entre la Sicile et la Turquie.

Un mois de mai normal dans les Pyrénées-Orientales?
Mais qui dit humidité et fraîcheur (avec des risques de gelées tardives) ne veut pas dire qu’il pleuvra forcément partout et en quantité suffisante pour freiner la sécheresse qui frappe le pays et particulièrement les Pyrénées-Orientales qui basculeront en grande partie en alerte « crise » le 10 mai prochain.

Ainsi, la plupart des prévisions évoquent un mois de mai conforme à la normale concernant les précipitations.

Mais, une certitude s’impose: la tendance à la sécheresse sera impossible à inverser. Dans le cas de Perpignan, depuis le début de l’année, le déficit est de 129 mm. Or, la normale en termes de précipitations pour le mois de mai est de 47,3 mm.

En d’autres termes, si Perpignan connaît un mois de mai normalement pluvieux, le département restera tout de même en déficit pluviométrique de 50% par rapport à la normale. De quoi regonfler un peu les nappes phréatiques mais pas assez pour éviter un été de tous les dangers alors que l’année 2022 s’est achevée avec un déficit hydrique de -45% par rapport à la normale.

En Catalogne, où la sécheresse frappe également fort, les experts ont établi qu’il ne faudrait pas moins de 200 mm de précipitations accumulées en mai pour un été moins dramatiques.

Là aussi, les pluies attendues seront dans les valeurs normales pour la saison, soit 100 mm de pluie sur l’ensemble de la Catalogne.

Quid d’El Niño?
Au-delà du manque de pluie, l’autre facteur déterminant concernant la sécheresse sera lié à la chaleur, notamment sur la partie sud de la France. Entre mai et juin, les prévisions semblent indiquer des températures plus élevées que d’habitude pour cette période de l’année. Ce mercredi, l’ONU a lancé l’alerte sur le retour d’El Niño dont les premiers effets pourraient intervenir vers la fin du mois de mai.

Des records de chaleur pourraient être battus durant tout l’été. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a ainsi estimé qu’il y avait 60% de chances qu’El Nino se développe d’ici la fin juillet et 80% de chances d’ici la fin septembre.

Autant dire qu’un mois de mai normalement pluvieux ne suffira pas à rattraper le retard ni à anticiper les effets d’un phénomène de Super El Niño inévitable qui entraînera une modification des conditions météo dans le monde entier dès 2023 et pour quelques années…

lindependant

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