Plusieurs résidents de la ville de Rubavu continuent à fuir vers Kigali et d’autres parties du pays, alors que les Congolais affluent vers Rubavu. Reportage.
C’est une situation de panique qui règne dans cette ville que les habitants désertent jour après jour à cause de l’incertitude sur une possible nouvelle éruption de Nyiragongo. Plus de 1.200 immeubles se sont effondrés sous l’effet des tremblements.
L’un des axes principaux de cette ville est fissuré sur plusieurs points. Temporairement fermé à la circulation.
Peur dans la ville
Pour la énième fois, Nyiragongo cause la peur chez les gomatraciens et les habitants de Rubavu.
« Depuis samedi, je passe la nuit dans ma bananeraie. Quand il pleut, je reste dehors, car ma maison s’est effondrée hier dans l’après-midi. « , confie un habitant.
Beaucoup s’empressent de quitter cette ville sismique. Nombreux sont les élèves qui rentrent chez eux, car les écoles sont désormais fermées.
« On n’a jamais connu un si grand nombre de passagers », raconte un agent de transport à l’une des compagnies en place.
D’autres éruptions en vue ?
A la frontière entre le Congo et le Rwanda, Leo, un ressortissant britannique prend justement la route pour Kigali :
« On ne savait pas que la coulée de laves pouvait venir jusqu’aux portes de Goma. Avec les tremblements qui ne cessent de se faire entendre, un vulcanologue nous a dit qu’il y avait une possibilité qu’une éruption se répète. »
Et si un jour cette activité sismique venait rencontrer les gisements de gaz méthane qu’engorge le lac Kivu ? Joseph Ntengeyaro est géologue à l’institut rwandais de géologie et mines et se veut rassurant.
« A l’échelle de Richter, les tremblements dans cette région varient entre 5 et 5,8. C’est un bas niveau qui ne peut pas faire monter le gaz méthane du lac Kivu », explique le géologue.
Un camp de réfugiés pour les Congolais a été temporairement mis en place à plus de 60 kilomètres de la ville de Goma en RDC, où plus de 600 d’entre eux sont logés.
Source: allafrica.com
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