La démence est généralement diagnostiquée lorsque le déclin cognitif (difficultés de réflexion, de mémoire et de concentration) devient handicapant au quotidien pour la personne âgée et son entourage. Une recherche met en lumière les effets à long terme de l’utilisation d’Internet sur le risque de démence.
Pour les personnes âgées, une utilisation régulière d’Internet est associée à un risque de démence deux fois moins élevé qu’une non-utilisation du réseau informatique. C’est ce que suggère une nouvelle étude menée à long terme par des chercheurs de l’Université de New York sur 18 154 adultes, les travaux antérieurs n’ayant examiné que les effets à court terme.
Toutefois, il est prouvé qu’une utilisation excessive d’Internet (plus de six heures par jour) est néfaste pour la santé cognitive. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre une non-utilisation et l’excès ; les estimations des heures d’utilisation quotidienne par les participants à l’étude suggèrent une relation « en forme de U » avec l’incidence de la démence. Le risque de démence le plus faible a été observé chez les personnes qui utilisaient Internet entre six minutes et deux heures par jour. « Mais les estimations n’étaient pas significatives en raison de la petite taille des échantillons », notent les chercheurs.
Une corrélation à préciser
Ces derniers ont suivi des adultes de 50 à 65 ans ne présentant pas de démence pendant un maximum de 17 ans (médiane : 7,9) dans le cadre de l’étude sur la santé et la retraite Health and Retirement Study. Le sexe, l’origine ethnique et le niveau d’éducation n’ont pas influencé les résultats d’une façon ou d’une autre.
Il faut préciser que, si l’étude montre une corrélation entre l’utilisation d’Internet et la santé cognitive, elle ne prouve pas de lien de cause à effet. Une utilisation moins fréquente d’Internet n’est pas forcément à l’origine d’une démence, et le fait de se connecter en ligne ne garantit pas non plus de la prévenir.
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