Quelques jours après sa nomination, le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), estampillé FIFA, fait le ménage.
Dans un courrier daté du jeudi 4 mai 2023, le Comité de normalisation (Conor) a d’abord décidé de relever Belge Situatala de ses « fonctions (…) de Secrétaire Général de la Fecofa ». Le Conor justifie sa décision en invoquant « des raisons d’organisation interne » et celles liées à son « fonctionnement ».
La succession à son poste a été confiée à Innocent Kibundulu Kazadi, qui était jusqu’alors membre du Comité exécutif (Comex) de la Ligue nationale de football (Linafoot). L’emblématique Belge Situatala se retrouve quant à lui déclassé et désormais « mis à la disposition du service administratif » de la Fecofa.
Comme prévu, les dirigeants de la FECOFA 🇨🇩 tombent peu à peu !
Le secrétaire général, Belge Situatala, a été relevé de ses fonctions par le comité de normalisation.
Keep the faith ! pic.twitter.com/wqCZ6AZdPu
— Romain Molina (@Romain_Molina) May 4, 2023
Ce premier coup de balai intervient seulement une semaine après la destitution de Donatien Tshimanga à la tête du Comex. Le dirigeant était fragilisé par deux dossiers frappant l’instance : une accusation de détournements de fonds et une sordide affaire de pédocriminalité couverte par la Fecofa. Outre Situatala, Patrice Mangenda a également été déchu du poste de Secrétaire général adjoint de l’instance, confié à Bethy Ndandani.
Le football congolais en chantier
En crise depuis la démission du controversé Constant Omari en 2021, le football congolais traverse une période délicate ces deux dernières années, marquée par un championnat tronqué sur fond de difficultés financières. En effet, le 28 avril dernier, alors que le Comité de gestion de la Linafoot avait annoncé une semaine plus tôt la reprise de la saison de D1 congolaise, mise à l’arrêt en décembre 2022, les clubs ont unanimement décidé de stopper définitivement le championnat.
Véron Mosengo Omba, le Secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), avait notamment pesé dans la décision des présidents de clubs. Un football en chantier, alors que le pays souhaite postuler pour organiser le CHAN 2024.
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