Des dizaines de roquettes ont été tirées mercredi de la bande de Gaza vers Israël, en réponse à des nouvelles frappes israéliennes. Au total, seize personnes dont quatre enfants ont été tuées depuis mardi par des raids israéliens sur la bande de Gaza, d’après le ministère de la Santé à Gaza.
Des roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers Israël, mercredi 10 mai, peu de temps après de nouvelles frappes israéliennes sur le territoire palestinien ayant fait un mort. Au total, 16 personnes ont été tuées dans des raids israéliens depuis mardi.
Des journalistes à Gaza ont fait état de dizaines de roquettes tirées vers Israël, où les sirènes d’alerte ont notamment retenti dans les villes de Sdérot et Ashkelon, selon l’armée israélienne.
Peu de temps auparavant, le ministère palestinien de la Santé à Gaza avait annoncé la mort d’une personne dans de nouvelles frappes israéliennes. Une autre a été grièvement blessée.
L’armée israélienne a indiqué avoir frappé un site de lancement de roquettes appartenant au Jihad islamique, après avoir visé des membres du mouvement palestinien à Khan Younès.
Quinze personnes, dont quatre enfants, avaient été tués mardi par des raids israéliens sur la bande de Gaza, d’après le ministère de la Santé à Gaza.
Le Jihad islamique, qualifié de « terroriste » par Israël, l’Union européenne et les États-Unis, a annoncé que plusieurs de ses combattants avaient été tués dans ces frappes. L’armée israélienne les présente comme des cerveaux du mouvement, impliqués dans des opérations anti-israéliennes.
Contrôlée depuis 2007 par le Hamas, la bande de Gaza est un territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage où sont entassés 2,3 millions de Palestiniens sous blocus israélien depuis 16 ans. Elle a été le théâtre de plusieurs guerres avec Israël depuis 2008.
Les écoles fermées dans un rayon de 40 kilomètres du territoire palestinien
Le Jihad islamique, très présent à Gaza mais aussi dans le nord de la Cisjordanie occupée, bastion de factions armées palestiniennes, avait promis mercredi matin à « l’ennemi » israélien une « réponse de même ampleur que les crimes contre notre peuple et nos combattants ».
En Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, deux membres du groupe palestinien ont été tués en matinée lors d’une incursion israélienne à Qabatiyah, une localité proche de Jénine. Ahmed Assaf, 19 ans, et Rani Qatanat, 24 ans, étaient membres de la branche armée du Jihad islamique, a annoncé l’organisation.
Un adolescent de 17 ans a également été blessé par balles à l’abdomen et à la poitrine, d’après le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, qui a fait état de blessures « très graves ».
Mercredi avant l’aube, des assaillants à bord d’une voiture ont ouvert le feu sur des soldats à Qabatiyah, lors d’une opération pour arrêter un « suspect recherché », a indiqué l’armée israélienne, précisant que « les soldats ont riposté en tirant sur les deux assaillants et les ont tués ».
Autour de Gaza, les habitants des localités israéliennes limitrophes ont pris refuge dans des abris, sur instruction de la Défense civile. Les écoles sont fermées dans un rayon de 40 kilomètres du territoire palestinien, selon la radio publique israélienne.
« Toute escalade de votre part fera l’objet d’une riposte dévastatrice de notre part »
Les responsables sécuritaires israéliens se préparent « à tout scénario d’escalade, sur plus d’un front », a affirmé mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Je dis à nos ennemis: toute escalade de votre part fera l’objet d’une riposte dévastatrice de notre part ».
Ces événements interviennent après d’autres violences la semaine dernière, déclenchées par la mort dans une prison israélienne d’un responsable du Jihad islamique en grève de la faim. Après des échanges de tirs entre des groupes armés à Gaza et Israël, une trêve avait été annoncée.
Depuis le début de l’année, au moins 126 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.
En août 2022, trois jours d’affrontements entre Israël et le Jihad islamique avaient causé la mort de 49 Palestiniens, dont 12 membres du Jihad islamique selon le mouvement, et au moins 19 enfants d’après l’ONU. Environ 200 roquettes avaient été tirées par le Jihad islamique de Gaza vers Israël, faisant trois blessés.
AFP