Le troisième homme de l’élection présidentielle turque, Muharrem Ince, a annoncé jeudi son retrait, laissant ainsi le champ libre à la coalition d’opposition qui espère faire chuter le président Recep Tayyip Erdogan.
Muharrem Ince, un des quatre candidats à l’élection présidentielle turque du 14 mai, a annoncé, jeudi 11 mai, le retrait de sa candidature, une décision susceptible de favoriser l’élection de Kemal Kiliçdaroglu, principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan.
« Je retire ma candidature », a déclaré lors d’une conférence de presse le chef du parti Memleket (Patrie), qui était crédité de 2 à 4 % des intentions de vote dans les dernières enquêtes d’opinion.
Démissions dans son entourage
Plusieurs cadres de son parti avaient démissionné ces derniers jours, s’inquiétant que la candidature de Muharrem Ince empêche Kemal Kiliçdaroglu, principal candidat de l’opposition, de l’emporter face au président Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans.
Muharrem Ince a justifié sa décision en affirmant que l’alliance de l’opposition « rejettera toute la faute » sur lui si elle s’incline face au chef de l’État.
Il avait été en 2018 le candidat malheureux du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) à la présidentielle, battu au premier tour par Recep Tayyip Erdogan, puis avait lancé en mai 2021 sa propre formation nationaliste laïque.
Kemal Kiliçdaroglu, chef du CHP et candidat d’une alliance réunissant six partis de l’opposition, est donné en bonne posture face au président Erdogan, confronté pour la première fois en vingt ans à une opposition unie.
AFP