L’Association des Etats de la Caraïbe (AEC) a conclu vendredi au Guatemala son sommet avec pour préoccupation majeure le réchauffement climatique, auquel la région est fortement exposée, entre catastrophes naturelles et migrations forcées.
Cette organisation de 25 pays, en plus de membres associés dont la France fait partie, a rappelé les risques importants qui pèsent sur les îles et côtes caribéennes, notamment la montée des eaux et les menaces de submersion.
L’un des principaux sujets à l’ordre du jour a donc été celui des réfugiés climatiques, en particulier insulaires.
« Notre étude nous indique que d’ici 2050, plus de 50 millions de personnes pourraient migrer des régions insulaires vers les régions continentales, et cela génère un problème de services publics, un problème économique et social pour tous », a alerté le secrétaire général de l’organisation, Rodolfo Sabonge.
Jeudi, sept habitants de l’île néerlandaise de Bonaire ont lancé, avec l’aide de Greenpeace, une action en justice contre l’Etat des Pays-Bas, qu’ils accusent de « négligence dans la protection de l’île contre la crise climatique » et de « violation des droits de l’homme ».
« Les effets du changement climatique ne vont pas diminuer, ils vont augmenter », a prévenu M. Sabonge, appelant à « être créatifs et innovants » dans la résolution de ces problèmes.
L’AEC a ainsi évoqué plusieurs projets, dont la mise en oeuvre de systèmes d’alerte précoces pour mieux gérer les passages d’ouragans, qui font des morts et de gros dégâts tous les ans dans la zone Caraïbe.
« L’alerte précoce prévient la perte de vies, prévient la perte d’infrastructures » et permet aux populations de mieux se préparer, a détaillé le secrétaire général.
La région, qui comprend les îles des Antilles et des pays continentaux ayant un accès direct à la mer des Caraïbes, compte environ 250 millions d’habitants, selon le ministre des Affaires étrangères guatémaltèque, Mario Bucaro.
Sciences et Avenir