Ce mercredi débutera la 39ème édition de l’Euro U-17 en Hongrie, où les Bleuets brigueront un quatrième sacre dans la compétition. L’occasion de se remémorer le triomphe de la génération 1998, titrée en 2015 face à l’Allemagne (4-1), et de tirer un bilan des différentes trajectoires des 18 champions.
Sacrée championne d’Europe des moins de 17 ans l’été dernier, l’Équipe de France tentera de défendre son titre en Hongrie à partir de ce mercredi. Si ce tournoi a déjà offert un rayonnement d’envergure internationale à certains jeunes champions français comme Warren Zaïre-Emery, Saël Kumbedi, Désiré Doué ou encore Mathys Tel, d’autres, plus anciens, en avaient déjà fait l’expérience avant même leur naissance, à l’image de la génération 87 en 2004, tractée par Hatem Ben Arfa, Karim Benzema ou encore Samir Nasri.
Entre ces deux sacres distancés de 18 années était également venue s’intercaler la génération 1998, titrée en 2015, et sans son plus bel ambassadeur Kylian Mbappé. À l’époque, le Français était loin d’être indispensable dans une équipe où Odsonne Edouard, Jonathan Ikoné, Jeff Reine-Adélaïde ou encore Bilal Boutobba donnaient eux la sensation de voler. Aujourd’hui pourtant, les fortunes sont diverses dans cette promotion où certains, à l’image de Dayot Upamecano, sont devenus des références mondiales à leur poste, et où d’autres, à l’instar de Lorenzo Callegari, peinent à décoller comme un albatros.
Ils ont confirmé au très haut niveau
Parmi les 18 champions d’Europe 2015, Dayot Upamecano a donc emprunté la trajectoire la plus rectiligne du groupe. Après avoir connu l’ascenseur social des catégories de jeunes de l’Équipe de France, des U16 aux Espoirs, le défenseur du Bayern Munich s’est érigé comme une référence européenne à son poste, avant de s’installer comme un titulaire chez les Bleus. Meilleur joueur et meilleur buteur de l’Euro U17 avec les Bleuts, Odsonne Edouard a lui aussi confirmé au plus haut niveau.
Après plusieurs saisons émaillées de buts au Celtic Glasgow en Écosse, le joueur formé au PSG s’est exporté vers l’Angleterre où il alterne entre titulaire et remplaçant à Crystal Palace.
Son alter ego Jonathan Ikoné s’est lui davantage fait un nom dans le championnat de France. Auteur de prestations remarquées avec Montpellier entre 2016 et 2018, «Jorko» a par la suite rallié le Nord et Lille où sa régularité l’a conduit à étrenner sa première sélection en Bleus en septembre 2019. Champion de France avec le LOSC en 2021, l’ancien titi parisien a depuis rejoint la Fiorentina en Italie où il prend petit à petit ses marques.
À un degré moindre, Faitout Maouassa a lui aussi confirmé en Ligue 1, d’abord avec son club formateur de Nancy, puis à Nîmes et Rennes, avec qui il a d’ailleurs découvert la Ligue des Champions. Après un échec au Club Bruges la saison dernière, il s’est depuis relancé dans l’Hérault avec Montpellier où il évolue dans un rôle plus offensif et sait se montrer décisif (4 buts, 5 passes décisives).
Ils font petit à petit leur nid
Reculer pour mieux sauter, c’est la formule qui résume les deux dernières saisons de Luca Zidane. Artisan de la montée en Liga du Rayo Vallecano en 2021, le portier de 24 ans n’aura finalement disputé que 8 rencontres dans l’élite espagnole. L’été dernier, le fils cadet de Zizou a fait le choix de rétropédaler vers l’échelon inférieur, à Eibar. Un choix qui porte pour le moment ses fruits. Titulaire cette saison chez les Armeros, 2e de Segunda División, le gardien formé au Real Madrid pourrait retrouver la Liga la saison prochaine avec, peut-être, enfin un statut de titulaire à la clé. Capitaine de l’Équipe de France en 2015, Timothée Cognat avait lui quitté l’OL pour rejoindre le Servette (Suisse) en 2018.
Depuis, il enchaîne les saisons de qualité dans un costume de titulaire. À l’inverse, Jeff Reine-Adélaïde avait lui rejoint l’OL en 2019 en provenance d’Angers, devenant par ailleurs le plus gros achat de l’histoire du club rhodanien (27 M€). Si l’histoire d’amour avait démarré à deux cents à l’heure, l’ancien Gunners a ensuite été miné par les blessures au genou. Il tente de se relancer à Troyes cette saison.
Considéré comme l’un des plus grands espoirs de cette promotion 98, Bilal Boutobba a lui connu une trajectoire plus fluctuante. Après des échecs à Séville et Montpellier, le natif de Marseille a su se relancer en Ligue 2, à Niort, où il enchaîne depuis trois ans les saisons de qualité. Dans le marasme niortais, lanterne rouge et condamné à la descente en National 1, le franco-algérien parvient à tirer son épingle du jeu et réalise sa saison la plus prolifique (10 buts, 4 passes).
Il sera libre cet été. Jean-Victor Makengo a lui fait ses armes en Italie. Après des expériences contrastées à Nice et Toulouse, le milieu de terrain formé à Caen a su donner un nouveau souffle à sa carrière du côté de l’Udinese. Il est revenu en France cet hiver pour prendre part au projet ambitieux de Lorient. Bradlay Danger s’est lui imposé comme une référence à son poste en Ligue 2. Polyvalent et capable de jouer aussi bien devant la défense, qu’en tant que défenseur central, l’ancien Havrais pourrait nourrir d’autres ambitions que de jouer le maintien dans l’antichambre du football français.
Ils peinent à confirmer au plus haut niveau
Doublure de Luca Zidane en 2015, Nicolas Kocik évolue désormais au Mans FC, en National 1. Revenu dans la Sarthe l’été dernier après un échec dans son club formateur de Valenciennes, le gardien de 24 ans parvient à retrouver de la régularité demeure l’une des rares éclaircies mancelles cette saison. Formés au PSG et promis à un avenir brillant très jeunes, Alec Georgen et Lorenzo Callegari peinent à confirmer au plus haut niveau.
Si le premier connaît une saison placée sous le signe de la réussite à Concarneau (National), où il s’est érigé comme l’un des meilleurs arrières droits du championnat, il a auparavant enchaîné les expériences infructueuses, d’abord à Alkmaar puis à Avranches et Auxerre à qui il appartient toujours. Le second, parti librement du PSG pour rejoindre le Genoa en 2018, a enchaîné les déconfitures à Ternana, Avranches puis Chambly. Il a rejoint les Halifax Wanderers (D1 canadienne) cet hiver.
Estampillé grand espoir du football français, Mamadou Doucouré n’a lui tout simplement pas eu de chance. Arrivé au Borussia Mönchengladbach en 2016 en provenance du PSG, le natif de Dakar a subi une avalanche de blessures, manquant au total plus de 1 500 jours de compétition. En 2020, son club lui avait tout de même témoigné une véritable marque de confiance en le prolongeant, alors qu’il n’avait encore jamais fait d’apparitions en équipe première. S’il a connu quelques jolies parenthèses au Vitória Guimarães, Nicolas Janvier vit une saison contrastée chez l’actuel 6e de Liga Bwin.
Essentiellement remplaçant, l’ancien grand espoir du Stade Rennais affiche le 21e temps de jeu de son équipe. Maxime Pélican évolue lui désormais à Aubagne, en National 2, où il alterne entre titulaire et remplaçant. Quant à Jordan Rambaud et Issa Samba, respectivement formés à Toulouse et Auxerre, ils végètent en National 3, à Vertou dans la Ligue Pays de la Loire pour le premier, et à Drouais, dans la ligue Centre-Val de Loire pour le second. À noter que Samba a déjà honoré 1 sélection avec la Mauritanie.
footmercato