Découverte de la première momie égyptienne enceinte
Les muséums recèlent de nombreux objets dont les secrets n’ont pas encore été révélés par la science mais l’utilisation de la micro-tomographie à rayons X sur une momie oubliée révèle la découverte de la première femme enceinte embaumée.
En 1826, l’une des momies du Muséum national de Varsovie a été offerte à l’Université de la ville. Pour les collectionneurs du muséum, elle est connue sous le nom de 236805/3 mais les hiéroglyphes inscrits sur le cercueil indiquent le nom de Hor-Djehuty. L’origine géographique exacte de cette momie demeure énigmatique mais elle provient vraisemblablement de tombes royales, ou d’une nécropole, situées à Thèbes, l’actuelle ville de Louxor en Égypte.
La momie est embaumée et enfermée dans un cercueil recouvert d’une enveloppe finement décorée par des hiéroglyphes et des symboles et qui ont, avec les bandelettes, permis de dater l’origine de la momie au Ier siècle avant J.-C. Jusqu’à très récemment, le corps de la personne embaumée n’avait pas pu être examiné à cause des bandelettes qu’il aurait fallu pour cela ôter ; cette action aurait inévitablement endommagé la momie dont le sexe demeurait par exemple inconnu.
La micro-tomographie à rayons X révèle l’intouchable
La micro-tomographie à rayons X a donc permis de construire un modèle virtuel en 3D de la momie sans l’endommager. La technique de momification révèle que la personne était de haut rang. Plusieurs objets cachés parmi les bandages ont résisté au temps et aux voleurs, notamment des amulettes en forme de momies humaines ou avec des têtes de faucon, de babouin et de chacal.
Les modèles en 3D de la poitrine et des organes génitaux ont révélé que la momie était une femme et l’usure des dents et les sutures crâniennes permettent d’évaluer son âge entre 20 et 30 ans. L’analyse en 3D permet également de découvrir que la femme était enceinte au moment de son décès puisqu’un fœtus d’environ 7 mois apparaît sur le modèle virtuel. Curieusement, le fœtus n’a pas été momifié. L’une des hypothèses permettant de justifier cela est que le fœtus n’avait pas encore de nom puisqu’il n’était pas né ; or, cet attribut était considéré par les Égyptiens comme étant nécessaire afin d’accéder à la vie éternelle après la momification. Il est donc possible que la momification n’ait pas été réalisée puisqu’elle n’avait aucune utilité religieuse. Hor-Djehuty est la première femme enceinte momifiée à être étudiée
Le déroulement et la mortalité au cours de la grossesse dans l’Égypte antique sont très peu connues, elles sont principalement documentées par des textes et des illustrations. Hor-Djehuty est la première femme enceinte momifiée à être étudiée. Sa découverte ouvre des perspectives passionnantes dans le domaine de la santé, pour l’étude du développement anatomique et du système immunitaire mais aussi en ce qui concerne les croyances égyptiennes liées à la vie éternelle en fonction de différents stades de développement. Cette découverte encourage donc à entreprendre plus de fouilles, sinon en plein air, dans les collections des muséums.
La première momie passée aux rayons X révèle enfin ses secrets
Photos : Le trésor de Toutânkhamon, un témoignage pharaonique de l’Égypte ancienne
De l’air pour le pharaon !Retrouvé intact, cet éventail de cérémonie est une plaque demi-circulaire en bois doré et en pâte de verre multicolore. Cette partie de l’ombrelle est placée au bout d’un long manche ; sur sa tranche percée de trous étaient disposées de grandes plumes d’autruche. Les éléments centraux du décor montrent deux faucons symbolisant la déesse, Nekhbet. Ils encadrent les deux cartouches au nom de Toutânkhamon. Ils se font face en déployant leurs ailes et tiennent les deux symboles de pouvoir. L’un porte la couronne de la Haute-Égypte, l’autre, celle de la Basse-Égypte, signifiant la solidité de la réunification des deux territoires. Cette ombrelle servait à protéger le roi du soleil et à lui procurer de l’air. La charge de « porteur d’éventail du pharaon » était très convoitée.
Une chaouabti, statuette funéraireCouverte d’inscriptions en colonnes verticales sur sa partie basse, cette chaouabti (« celui qui répond ») représente Toutânkhamon. Cette statuette de bois, en partie dorée, est représentée les bras croisés, portant le fléau, l’insigne royal : le nekhekh est généralement constitué d’une armature de bronze, recouvert alternativement de cylindres d’or et de cylindres de pâte de verre bleue. Il est fait de trois brins, tressés chacun de treize clochettes. Plusieurs interprétations sont données à ce spectre royal : certains scientifiques y voient un chasse-mouche, d’autres y voient le symbole d’Osiris, dieu inventeur de l’agriculture. Par extension, il serait un symbole pastoral du pharaon guidant son peuple.
Une tête de félin sacréAppartenant au fascinant bestiaire des Égyptiens, cette énigmatique tête de félin a été trouvée dans la tombe du roi. Cet objet, doré à l’or, a la forme d’une tête de léopard. Il porte sur son front le cartouche de Toutânkhamon. Plusieurs autres exemplaires, tels que celui-ci, ont été trouvés dans la tombe, ils servaient d’attache de fixation à la peau de bête que portait le pharaon lors des cérémonies religieuses dans le cadre de son ministère sacerdotal. Cette tête de félin pourrait être associée à la puissante déesse guerrière Sekhmet, guide et conseillère des pharaons lors de leurs combats, elle est aussi la déesse de la guérison et du foyer.
Les serviteurs du pharaon dans l’au-delàCes statuettes sont des figurines funéraires. Ces chaouabtis, ou oushebtis, littéralement « celui qui répond », se retrouvent dans la plupart des tombes égyptiennes. Selon le statut social du défunt, elles sont de couleurs et de matières différentes, en faïence, en calcaire, en albâtre ou en bois, de terre cuite ou en graphite noir. Ces objets funéraires accompagnent le défunt qui emporte dans l’au-delà sa cohorte de serviteurs, munis de leurs outils pour les semences ou la moisson : ils se tiennent prêts à répondre à l’appel d’Osiris pour les travaux des champs. Car, même dans l’autre monde, nul ne pouvait se soustraire aux corvées et aux ordres des dieux… De son vivant, le pharaon Toutânkhamon en possédait 416, retrouvés dans sa tombe, disposés parfaitement par ordre hiérarchique : 365 ouvriers, 36 contremaîtres et 12 surintendants pour chaque mois de l’année. Le vase à canopesTaillé d’un seul boc de très pur albâtre, ce coffre abrite les vases à canopes. Il se divise en quatre compartiments surmontés de couvercles à l’effigie royale, également en albâtre. Les personnages portent le némès surmonté du cobra Uræus, et du faucon Nekhbet. Les traits des visages sont soulignés de noir et les lèvres sont teintées de rouge. À l’intérieur des vases à canopes, quatre petits sarcophages momiformes en or massif conservent les viscères du pharaon Toutânkhamon (foie, poumons, estomac, intestins). Ces compartiments sont disposés selon un ordonnancement précis : à chaque un organe correspond un point cardinal, un dieu protecteur et une déesse pleureuse : Isis, Nephthyts, Neith, Selkys. Aux angles du coffre, les déesses étendent les bras pour protéger les viscères royaux. Plus tard, les Égyptiens préfèreront utiliser quatre vases canopes aux figures des quatre fils d’Horus : Amset l’homme, Hâpi le babouin, Douamoutef le chacal, Qebehsenouf le faucon. Le cerveau, quant à lui, était extrait par les narines et le cou. Il n’était pas conservé.
La Maison d’éternité du pharaonLe tombeau est abrité sous quatre chapelles, sortes d’immenses coffres sans plancher. Sur les faces externes des murs latéraux de la troisième chapelle, figurent les représentations des dieux protecteurs, ici, le dieu Thot à la tête d’ibis, surnommé le dieu du temps. Dans la mythologie égyptienne, il est celui qui capte la lumière de la nuit et régit les cycles lunaires. Lorsqu’il est représenté sous forme d’un babouin, il porte alors sur la tête le croissant lunaire. On lui attribue de nombreuses fonctions : dieu de la connaissance, il est l’incarnation de l’intelligence et du savoir, de la parole et de l’écriture. Déchiffrant les formules magiques, il exerce aussi la charge de vizir, de secrétaire messager et de greffier auprès des divinités. Il assiste Anubis lors la présentation du défunt devant le tribunal des âmes.
Anubis, le dieu funéraireLe tombeau de Toutânkhamon a été trouvé dans une pièce, appelée chambre funéraire. À l’intérieur, la « Maison d’éternité du pharaon » se compose de quatre coffres-chapelles. Sur les faces externes des murs latéraux de la troisième figurent les représentations des dieux protecteurs ; ici, sur cette photo, Anubis. Au nombre de quatre dans la chambre mortuaire, ces sanctuaires gigognes s’emboîtaient l’un sur l’autre et recouvraient le premier cercueil, en pierre, du pharaon. En bois de cèdre et recouvertes de feuilles d’or (et d’incrustations de faïence bleue pour la première), elles n’avaient pas de plancher. Représenté ici sous une forme hybride mi-homme, mi-animal, Anubis préside aux cérémonies funéraires et aux rituels de momification considérés comme processus de revitalisation. Dieu purificateur, il est celui qui accompagne les morts dans l’au-delà pour les présenter devant le tribunal d’Osiris où s’effectue la pesée de l’âme. Ayant des fonctions de protecteur des bêtes à cornes, il endosse aussi les traits du sacrificateur, garantissant ainsi les offrandes alimentaires en l’honneur du défunt.
Est-ce vraiment le visage de Toutânkhamon ?Voici le détail de l’un des quatre bouchons du coffre à canopes en albâtre où sont conservées les viscères de Toutânkhamon. La figurine est coiffée du nemès surmonté des deux animaux protecteurs et puissants, le faucon et le cobra dressé, figurant respectivement les déesses Ouadjet et Nekhbet, symboles d’unification des Haute et Basse-Égypte. Les yeux sont soulignés de noir et la bouche est rehaussée de rouge pour attirer la renaissance. Comme tous les objets et statuettes funéraires, ils sont censés être à l’effigie du défunt, comme le veut le rituel. Mais l’on reste perplexe devant le visage efféminé du pharaon. L’explication la plus probable est que le roi-enfant meurt à l’âge de 18 ou 19 ans sans avoir eu le temps de construire sa « demeure d’éternité » qui, contrairement à la coutume égyptienne de cette époque, est un hypogée, c’est-à-dire une sépulture enterrée. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle ces représentations du pharaon sont aussi peu conformes à sa morphologie révélée par les scanners : l’hypothèse la plus probable avancée par les scientifiques serait que les masques et tous les objets funéraires auraient été initialement prévus pour une personnalité féminine, membre de la famille royale.
La mystérieuse barque d’albâtreLe bassin d’albâtre est une surprenante et magnifique composition mesurant 70 centimètres de long supportant un îlot central sur lequel repose une barque emmenant un sarcophage surmonté d’un dais. Il est à supposer qu’une fois remplie de pétales de fleurs et d’eau parfumée, cette pièce-montée donne l’illusion d’une chaloupe flottant. Les colonnes centrales sont décorées de lotus et de papyrus, des pierres précieuses et des feuilles d’or sont incrustées dans l’albâtre, ainsi que sur sa partie basse. Nue et parée de bijoux, une jeune fille se tient à l’avant, coiffée de la perruque nubienne et portant à son cœur une fleur de lotus ; à l’arrière, se tient sa « naine » dont le mouvement laisse supposer qu’elle tenait une perche pour manœuvrer la barque. À la proue et à la poupe, les antilopes ont d’authentiques cornes d’ibex (bouquetins) qui, par leur régénération naturelle, symbolisent la renaissance ou la fécondité. Également surnommée « la naine et le bouquetin », cette œuvre allégorique demeure une énigme d’une complexité sans fond pour les égyptologues qui en cherchent le chaînon manquant pour la comprendre, et ne cessent d’en donner diverses interprétations.
Les gardiens de ToutânkhamonSituée dans la chambre funéraire, la « maison d’éternité du pharaon » se compose de quatre coffres-chapelles. Sur les faces externes des murs latéraux de la troisième sont figurées les représentations des dieux protecteurs. Ici, Douamoutef, à tête de chacal. Cette divinité fait partie des quatre génies funéraires, appelés les « fils d’Horus ». Douamoutef, le chacal, protège l’estomac et assure que les ennemis seront vaincus ; Amset, l’homme, protège le foie ; Hâpi, le babouin, défend les poumons ; et Kébehsénouf, le faucon, protège l’intestin. Pour que leurs missions soient accomplies, ils sont chacun associés à un point cardinal et à une déesse, pleureuse divine. Elles sont représentées sur le coffre en albâtre qui contient les vases canopes renfermant les viscères. Les vignettes et inscriptions découvertes sur les chapelles, notamment sur les deuxième et troisième chapelles, sont extraites des textes sacrés d’Égypte, dont l’Amdouat représentant « ce qu’il y a dans le monde inférieur ». Ce texte du « Voyage du soleil durant les douze heures de la nuit » prépare le pharaon à effectuer cette même traversée pour renaître à l’immortalité.
Horus, le faucon, le dieu solaireToujours sur les murs externes de la troisième chapelle, voici le faucon, Horus, « le lointain », « celui qui est au-dessus ». Il est le dieu solaire, ses yeux représentent le soleil et la lune, souvent coiffé de la double couronne des pharaons. Il est à la fois le protecteur du pharaon et son incarnation terrestre. Par son ancienneté dans la mythologie égyptienne et sa complexité, il existe plusieurs représentations d’Horus. Lors d’un combat avec son oncle, Seth (dieu de la confusion et du désordre), Horus perdît un œil et le récupéra grâce à Thot. Depuis, cet œil, appelé « oudjat », représente la victoire de l’ordre sur le chaos et éloigne la malchance. Il ornait la proue des bateaux pour se protéger des hippopotames lors de la pêche ou de la traversée du Nil. Symbole de vaillance, de loyauté et de fidélité familiale, il est le garant de l’harmonie universelle. Horus est le dieu de la royauté, du soleil à son zénith.
Anubis sur le naos de ToutânkhamonPosé sur le couvercle du naos doré contenant le vase à canopes, Anubis est présenté sous la forme d’un canidé en alerte et couché sur le ventre. Il est en bois bitumé, les yeux sont rouges, en calcite et en obsidienne tandis que leur contour et les sourcils sont en or, les griffes en argent. Faisant face à la chambre funéraire de Toutânkhamon, la pièce où se trouvent les coffres-chapelles, Anubis était ainsi positionné à l’entrée de la salle du Trésor quand il fut découvert. Tel le gardien des sépultures, il veillait sur le Naos. Il contenait le vase à canopes à l’intérieur duquel se trouvaient les sarcophages à viscères ; les bijoux pectoraux et amulettes, des bols en albâtre utilisés pour les rites funéraires y étaient aussi placés. L’ensemble reposait sur des brancards afin de pouvoir être sorti lors des processions. Il est encore difficile, aujourd’hui, de déterminer si cette divinité représente un chacal, un chien, un loup ou un renard efflanqué.
Toutânkhamon, chassant au harponCe sont des figurines rituelles du pharaon Toutânkhamon. Elles montrent le jeune roi dans ses activités quotidiennes, des scènes rituelles de chasse à l’hippopotame et de pêche au harpon. Le souverain est tantôt coiffé d’une sorte de mitre blanche, oblongue (statuette au centre), le Hedjet qui est la couronne de la Haute-Égypte ; tantôt coiffé du Decheret, couronne rouge, celle de la Basse-Égypte (statuettes à gauche et à droite). Parfois, il porte les deux emboîtées l’une sur l’autre en signe de souveraineté unifiée, la double couronne s’appelle alors le Pschent. Le pharaon est vêtu du pagne plissé. Le style amarnien transparaît ici : il se distingue par un art délicat et des personnages à la bouche charnue, un ventre renflé, un cou tendu et des formes allongées ; c’est une esthétique propre au règne de son père Akhenaton. Lorsqu’elles ont été découvertes, ces figurines étaient toutes délicatement vêtues de toile de lin.
Les sarcophages, ultimes demeures de ToutânkhamonL’hypogée du pharaon comprend quatre salles reliées par des couloirs. La chambre funéraire abrite le tombeau sous quatre chapelles, sortes d’immenses coffres sans plancher. Le sarcophage en pierre (quartzite) contenait lui-même trois cercueils momiformes emboîtés, telles des poupées russes. Les deux premiers sarcophages extérieurs sont plaqués de feuilles d’or, martelées et ciselées ; le dernier est en or pur et pèse 110,4 kilogrammes. C’est dans ce dernier que se trouve le corps momifié du pharaon. Composés d’une cuve et d’un couvercle assemblés par des tenons et des mortaises, les trois sont incrustés, selon la technique du cloisonné d’or, de pâte de verre, de pierres semi-précieuses (cornaline rouge, turquoise bleu clair et lapis-lazuli bleu foncé) et de roches (obsidienne noire, calcite blanche). Sur les trois cercueils, le pharaon est représenté coiffé du némès, le plus emblématique couvre-chef des pharaons, qui est un assemblage complexe de tissu, surmonté des animaux protecteurs, le faucon et le cobra. Sur un visage imberbe, il porte la barbe postiche, tressée, symbole de royauté ; elle est recourbée car le pharaon est ici dans sa représentation mortuaire et donc, associé à une divinité. Sur ses bras croisés, la crosse et le flagellum, deux des attributs à connotation pastorale. La crosse (ou Héqa) et le fléau (ou Nekhekh) symbolisent les fonctions du berger, l’un par son crochet conçu pour attraper les pattes du bétail, l’autre, pour conduire le troupeau. Ils représentent la puissance féconde du souverain guidant, nourrissant et protégeant son peuple. Quant au célèbre masque funéraire, il recouvrait la tête et les épaules de la momie. Ce véritable chef-d’œuvre d’orfèvrerie est en or massif et pèse 11 kilogrammes. Bagues, bracelets, pendentifs, pectoraux, gorgerins… Plus de cent quarante-trois bijoux d’or étaient répartis dans les bandelettes entourant le corps du pharaon.
De l’air pour le pharaon !Retrouvé intact, cet éventail de cérémonie est une plaque demi-circulaire en bois doré et en pâte de verre multicolore. Cette partie de l’ombrelle est placée au bout d’un long manche ; sur sa tranche percée de trous étaient disposées de grandes plumes d’autruche. Les éléments centraux du décor montrent deux faucons symbolisant la déesse, Nekhbet. Ils encadrent les deux cartouches au nom de Toutânkhamon. Ils se font face en déployant leurs ailes et tiennent les deux symboles de pouvoir. L’un porte la couronne de la Haute-Égypte, l’autre, celle de la Basse-Égypte, signifiant la solidité de la réunification des deux territoires. Cette ombrelle servait à protéger le roi du soleil et à lui procurer de l’air. La charge de « porteur d’éventail du pharaon » était très convoitée.
Une chaouabti, statuette funéraireCouverte d’inscriptions en colonnes verticales sur sa partie basse, cette chaouabti (« celui qui répond ») représente Toutânkhamon. Cette statuette de bois, en partie dorée, est représentée les bras croisés, portant le fléau, l’insigne royal : le nekhekh est généralement constitué d’une armature de bronze, recouvert alternativement de cylindres d’or et de cylindres de pâte de verre bleue. Il est fait de trois brins, tressés chacun de treize clochettes. Plusieurs interprétations sont données à ce spectre royal : certains scientifiques y voient un chasse-mouche, d’autres y voient le symbole d’Osiris, dieu inventeur de l’agriculture. Par extension, il serait un symbole pastoral du pharaon guidant son peuple.
Une tête de félin sacréAppartenant au fascinant bestiaire des Égyptiens, cette énigmatique tête de félin a été trouvée dans la tombe du roi. Cet objet, doré à l’or, a la forme d’une tête de léopard. Il porte sur son front le cartouche de Toutânkhamon. Plusieurs autres exemplaires, tels que celui-ci, ont été trouvés dans la tombe, ils servaient d’attache de fixation à la peau de bête que portait le pharaon lors des cérémonies religieuses dans le cadre de son ministère sacerdotal. Cette tête de félin pourrait être associée à la puissante déesse guerrière Sekhmet, guide et conseillère des pharaons lors de leurs combats, elle est aussi la déesse de la guérison et du foyer.
Les serviteurs du pharaon dans l’au-delàCes statuettes sont des figurines funéraires. Ces chaouabtis, ou oushebtis, littéralement « celui qui répond », se retrouvent dans la plupart des tombes égyptiennes. Selon le statut social du défunt, elles sont de couleurs et de matières différentes, en faïence, en calcaire, en albâtre ou en bois, de terre cuite ou en graphite noir. Ces objets funéraires accompagnent le défunt qui emporte dans l’au-delà sa cohorte de serviteurs, munis de leurs outils pour les semences ou la moisson : ils se tiennent prêts à répondre à l’appel d’Osiris pour les travaux des champs. Car, même dans l’autre monde, nul ne pouvait se soustraire aux corvées et aux ordres des dieux… De son vivant, le pharaon Toutânkhamon en possédait 416, retrouvés dans sa tombe, disposés parfaitement par ordre hiérarchique : 365 ouvriers, 36 contremaîtres et 12 surintendants pour chaque mois de l’année.
D’ordinaire discrète, la compagne du ministre de l’Intérieur a néanmoins accepté d’apparaître à ses côtés dans le dernier numéro de Paris Match, publié ce jeudi...
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