LONDRES – La nouvelle patronne de Vodafone, Margherita Della Valle, a annoncé mardi son intention de supprimer 11.000 emplois sur trois ans afin de simplifier le groupe de télécommunications qui, selon elle, « doit changer » alors qu’une baisse de 1,5 milliard d’euros du flux de trésorerie est attendue cette année.
« Notre performance n’a pas été assez bonne », a-t-elle déclaré à l’occasion de la publication des résultats annuels du groupe. « Mes priorités sont les clients, la simplicité et la croissance. Nous allons simplifier notre organisation, réduire notre complexité pour regagner en compétitivité ».
Le projet de suppressions d’emploi est le plus important jamais entrepris par Vodafone, qui emploie environ 100.000 personnes.
Vodafone a dit anticiper un flux de trésorerie d’environ 3,3 milliards d’euros pour l’année fiscale en cours, contre 4,8 milliards lors de l’exercice précédent clos fin mars, et une prévision des analystes de 3,6 milliards.
L’Allemagne, son plus grand marché, a enregistré des résultats en dessous des objectifs. Combiné à des coûts énergétiques plus élevés, le groupe a accusé une baisse de 1,3% de son bénéfice, à 14,7 milliards d’euros pour l’exercice clos fin mars, en deça de sa propre prévision.
La croissance en Afrique et l’augmentation des ventes de téléphones lui ont toutefois permis d’enregistrer une hausse de 0,3% de son chiffre d’affaires, à 45,7 milliards d’euros.
Vodafone a récemment supprimé des emplois sur plusieurs de ses grands marchés : 1.000 postes ont été supprimés en Italie au début de l’année et, selon des informations de presse, l’entreprise envisageait de supprimer environ 1.300 postes en Allemagne.
En ce qui concerne le projet de rapprochement de ses activités britanniques avec Three UK de Hutchison, Vodafone a déclaré qu’il n’y avait aucune certitude qu’une transaction serait finalement conclue. Le groupe n’a pas fait d’autres commentaires sur les pourparlers.
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