Si l’on prend en compte tout le premier trimestre, la part des énergies fossiles est de 5,4%, contre 10% lors des trois premiers mois de 2022.
Résultat: les émissions de CO2 du secteur de l’électricité ont chuté de 29% sur cette même période, malgré une augmentation de la production d’énergie.
Cela est dû notamment aux parcs éoliens et aux panneaux solaires, qui représentent respectivement 12% et 3% de la capacité de production d’électricité au Brésil.
Dans ce pays aux dimensions continentales et aux nombreux cours d’eau, les centrales hydroélectriques demeurent la « colonne vertébrale » du système de production d’énergie, générant 63% de l’électricité, explique l’auteur de l’étude, Matt Ewen.
Mais le rendement des barrages a fortement baissé ces dernières années, tandis que la demande ne cesse d’augmenter. En 2021, ils fonctionnaient à 38% de leur capacité maximale, contre 59% en 2011.
En revanche, la production annuelle moyenne d’énergie éolienne a augmenté de 36% depuis 2011, et de 26% pour le solaire.
Ces deux sources d’énergie combinées ont permis de répondre à 73% de l’excédent de la demande cette année.
Le développement du solaire et de l’éolien « sera crucial si le Brésil veut arrêter d’utiliser des sources d’énergie fossiles à l’avenir », assure M. Ewen.
« Il faut que leur part augmente davantage pour satisfaire la demande du pays », insiste-t-il.
Le Brésil, qui présidera le G20 en 2024, est le pays dont la part des énergies renouvelables est la plus importante dans ce groupe des vingt premières économies de la planète, produisant 89% de l’électricité du pays en 2022.
Les 11% restants sont issus de combustibles fossiles, notamment le gaz naturel.
Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, entré en fonction en janvier, a promis d’investir dans les énergies renouvelables et de remettre le Brésil au centre de la lutte contre le changement climatique.
Sous le mandat de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), la communauté internationale avait fortement critiqué la politique du gouvernement brésilien, face à l’augmentation de la déforestation et des incendies en Amazonie.