Les parcs de la province de l’Alberta dans l’Ouest canadien seront fermés au public pendant le week-end férié à venir pour réduire le risque de nouveaux départs de feu, ont annoncé les autorités qui faisaient face vendredi à près de 100 incendies actifs.
Plus de 800.000 hectares ont déjà brûlé dans cette province qui a déclaré l’état d’urgence au début du mois et fait appel à l’aide étrangère. Vendredi, 94 feux de forêt étaient actifs, dont 26 hors de contrôle.
La situation s’aggravait également dans la province voisine de la Colombie-Britannique où plus de 22 feux étaient non maîtrisés sur 73 recensés, avec de nouveaux ordres d’évacuation déclenchés vendredi.
« Nous allons gérer la situation des incendies de forêt dans des conditions extrêmes, alors nous demandons également l’aide de la population », a expliqué Christie Tucker du service de lutte contre les incendies Alberta Wildfire, qui rappelle que près de la moitié des feux sont d’origine humaine.
« Alors que la province s’apprête à vivre un long week-end de mai chaud et sec, la situation actuelle des incendies de forêt en Alberta reste instable », a ajouté Colin Blair, de l’Agence de gestion des urgences de l’Alberta.
« Ce n’est pas le moment de baisser la garde ce week-end », a-t-il souligné lors d’un point presse vendredi, martelant que la « menace des incendies est toujours aussi sérieuse ».
Les températures seront de nouveau au-dessus des normales saisonnières, autour de 28 degrés. Et ce week-end férié de mai est généralement celui où il y a le plus d’incendies de forêt d’origine humaine, selon les secours.
Sur le terrain, 113 pompiers américains supplémentaires doivent arriver au cours des prochains jours, s’ajoutant aux plus de 2.500 personnes déjà déployées.
Plus de 10.000 personnes de l’Alberta sont actuellement évacuées.
Après plus de deux semaines de feux intenses, les alertes sur la mauvaise qualité de l’air continuaient de concerner vendredi une grande partie de l’ouest et du centre du pays, mais aussi plusieurs Etats américains voisins.
Depuis quelques années, l’Ouest du Canada est frappé à répétition par des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.
AFP