Le pivot Donatas Motiejunas (à gauche) tente d’enfoncer Sertac Sanli (à droite) lors de la victoire de son club, Monaco, contre Barcelone dimanche 21 mai 2023 pour le match de la troisième de l’Euroligue à la Zalgirio Arena de Kaunas (Lituanie)
À défaut d’accomplir l’exploit de remporter l’Euroligue, l’AS Monaco a écrit une petite page de son histoire en terminant sur le podium, 30 ans après le dernier club français (Limoges titré en 1993), en battant le Barça (78-66) dimanche à Kaunas (Lituanie) dans le match pour la 3e place.
La Roca Team avait assuré vouloir terminer son premier Final Four sur une bonne note et jouer à fond cette rencontre toujours délicate entre les deux clubs éliminés en demi-finales.
En 1997, l’Asvel, précédent représentant du championnat de France dans le dernier carré de la C1, s’était inclinée pour le bronze face à l’Olimpija Ljubljana.
Dans une Zalgirio Arena au tiers vide en première période avant que l’ambiance ne se réchauffe à l’arrivée des supporters de l’Olympiacos (opposé en finale au Real Madrid), l’ASM a tenu parole face à des Catalans démobilisés.
Menés de onze points après le premier quart-temps, lors duquel ils ont perdu sept ballons, les Barcelonais se sont légèrement réveillés après la mi-temps (44-28 pour Monaco), revenant en milieu de troisième quart-temps à dix unités de Monaco (52-42).
Le club du Rocher a ensuite appuyé de nouveau sur l’accélérateur pour sceller sa victoire à cinq minutes de la fin (72-53).
Il aborde sur une victoire le début des play-offs de l’Élite (match 1 des quarts de finale contre Strasbourg mercredi), où il n’aura cette fois pas le droit à l’erreur après avoir dominé la saison régulière et perdu trois des quatre dernières finales (2018, 2019, 2022).
Strazel, du jeu et des points
Dans l’optique des retrouvailles avec la SIG, qui avait failli éliminer Monaco l’an dernier au même stade, et des éventuels tours suivants, l’entraîneur Sasa Obradovic a donné du temps de jeu à deux Français: l’intérieur Yoann Makoundou (quatre points en huit minutes) et surtout le troisième meneur Matthew Strazel.
L’ancien Villeurbannais, âgé de 20 ans, est entré en fin de premier quart-temps à la place de la vedette Mike James (qui n’a plus refoulé le parquet ensuite) pour terminer meilleur marqueur de la Roca Team (14 pts à 5/5 à deux points).
Les autres joueurs-clés du succès de l’ASM ont été le pivot Donta Hall (9 pts et 11 rebonds) et l’ailier Alpha Diallo (10 pts, 6 rebonds et 2 passes décisives).
Vainqueur en 2021 de l’Eurocoupe, antichambre de l’Euroligue, quart-de-finaliste de la C1 l’an passé et donc sur le podium 2023 pour sa deuxième participation à la compétition, l’AS Monaco tentera de gravir une marche de plus l’an prochain.
Mais revenir au Final Four en 2024 sera « deux fois plus dur » a prévenu Obradovic.
AFP