Elles apparaissent sur les plaques photographiques des années 1950. Mais elles semblent mystérieusement avoir depuis disparues. Ce sont les étoiles que le projet Vasco recherche. Il a identifié 800 candidates. Derrière l’une d’entre elles se cache peut-être un phénomène naturel rare ou… une civilisation extraterrestre avancée.
Les étoiles ne sont pas comme les diamants ! Elles ne sont pas éternelles. Les astronomes, et même nous le savons depuis longtemps maintenant. Certaines étoiles vivent et meurent lentement, dans un processus qui prend des millions, voire des milliards d’années. Les plus massives, elles, disparaissent dans un véritable cataclysme. Elles explosent en supernovae qui brillent des mois durant et sont visibles à des centaines de millions d’années-lumière.
Et depuis 2017, des astronomes se demandent si certaines étoiles ne disparaissent pas tout simplement. Juste le temps d’un clin d’œil. Des étoiles qui sont là et qui soudainement, n’y sont plus. Cela semble impossible à nos lois de la physique. Mais pour en avoir le cœur net, ces chercheurs ont lancé un projet baptisé Vanishing and Appearing Sources during a Century of Observations (Vasco). Comprenez, Disparition et apparition de sources pendant un siècle d’observations.
Pour trouver des étoiles parfaitement stables et qui subitement disparaissent complètement — un comportement qui n’a encore jamais été documenté –, les astronomes comptent d’une part sur les nouveaux instruments capables de cartographier le ciel entier à un rythme élevé. Le Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System (Pan-STARRS) à Hawaï ou le Zwicky Transient Facility (ZTF) du mont Plomar (Californie, États-Unis) par exemple. Le champ de vision ultra-large de ce dernier lui permet de balayer la Voie lactée deux fois par nuit.
Une preuve de l’existence de civilisations extraterrestres ?
Les chercheurs s’appuient aussi sur des données vieilles de 70 ans. Et pour trouver des candidates étoiles portées disparues, ils comparent les deux. Ils mettent d’ailleurs leurs données à disposition du public en ligne. Les objets repérés dans les données les plus anciennes et qui ne n’apparaissent plus dans les plus récentes sont étudiés dans le détail par les astronomes. Pour écarter tout risque de défaut dans les plaques photographiques par exemple. Pour vérifier sur d’autres données que des restes de cet objet n’apparaissent pas.
L’enquête a pour l’heure mis en lumière plus de 800 étoiles apparemment « manquantes ». Mais les astronomes ont encore beaucoup de points à vérifier avant de trouver parmi elles, la candidate idéale. Ils expliquent qu’elle pourrait correspondre à une supernova « ratée ». Une étoile tellement massive qu’elle s’est effondrée en un trou noir qui l’a ensuite aspirée de l’intérieur. Coupant court aux violentes réactions nucléaires qui mènent normalement à une explosion en supernova. Le processus ne laissant finalement aucun résidu visible derrière lui. Comme en parallèle, les astronomes estiment qu’un tel événement ne doit pas se produire plus d’une fois tous les trois siècles, il semble malheureusement peu probable qu’ils parviennent à en déceler la preuve.
Connaissez-vous le projet de sciences participatives VASCO, « Vanishing and Appearing Sources during a Century of Observations » ? Voici quelques explications. https://t.co/vOKTjbizhQ pic.twitter.com/I7Nx8idKTg
— Société Astronomique de France (@safastrofrance) March 26, 2020
À défaut de révéler ce type de phénomènes naturels rares, le projet Vasco pourrait en revanche, découvrir l’existence de civilisations extraterrestres avancées ! Y compris parmi les 800 sources suspectes déjà identifiées. De nombreux scientifiques estiment en effet que la présence d’une autre intelligence pourrait être détectée à travers les comportements autrement incompréhensibles d’étoiles. Ces civilisations pourraient en effet avoir développé des technologies d’ingénierie stellaire qui modifierait la brillance de leur étoile de manière naturellement inexplicable.
Source: atlantico.fr