Cyberharcelés par les négationnistes climatiques, des scientifiques quittent Twitter

Confrontés à une vague d’insultes sur le réseau social, des chercheurs de renom préfèrent se retirer

Depuis la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, le négationnisme climatique sévit. Pour éviter les vagues de haine sur le réseau social, certains scientifiques préfèrent le quitter. Ainsi, Peter Gleick, un spécialiste du climat et de l’eau suivi par près de 99.000 personnes sur Twitter, a annoncé le 21 mai qu’il ne publierait plus de messages sur la plateforme, l’accusant d’amplifier le racisme et le sexisme.

Le chercheur se dit habitué aux « attaques agressives, personnelles et ad hominem, allant jusqu’aux menaces physiques directes ». Mais, a-t-il confié à l’AFP, « ces derniers mois, depuis l’arrivée du nouveau propriétaire et les changements chez Twitter, la quantité et l’intensité des agressions a grimpé en flèche ».

Depuis qu’il a acheté Twitter il y a six mois, le milliardaire Elon Musk a assoupli la modération des contenus problématiques et laissé revenir des personnalités auparavant bannies, comme Donald Trump. Robert Rohde, de l’association Berkeley Earth, a aussi analysé l’activité de centaines de comptes de spécialistes très suivis s’exprimant sur la science climatique, avant et après l’achat de Twitter. Il a conclu que ces tweets n’avaient plus le même écho : le nombre moyen de « likes » (pour marquer l’approbation) a chuté de 38 %

20minutes

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