Une fois connecté au Web, ChatGPT perd énormément de sa superbe. On se rend rapidement compte que dans ce contexte précis, il n’a pratiquement aucune utilité…
La nouvelle a fait grand bruit : le 12 mai dernier, OpenAI a ouvert ChatGPT au Web. Il en résulte que, si l’on pose des questions relatives à des événements écoulés récemment, on n’est plus censé obtenir cette sempiternelle réponse : « En tant que modèle de langage, ma connaissance s’arrête en septembre 2021 (…) ».
L’opération était déjà possible grâce à certaines extensions telles que WebChatGPT, mais cette fois l’initiative vient de OpenAI et pouvait donc présenter un intérêt particulier.
Uniquement pour les utilisateurs de la version payante
Premier frein, seuls les abonnés à ChatGPT Plus – la version payante – ont droit à ce nouvel outil. Et, même pour eux, ChatGPT n’a pas rendu la procédure aisée. L’ouverture vers le Web n’est pas implicite : il faut le réclamer clairement, en premier lieu en demandant à y accéder dans les Settings.
POUR QUE CHATGPT PUISSE ACCÉDER AU WEB, IL FAUT EN PREMIER LIEU, SE RENDRE DANS LES SETTINGS (PARAMÉTRAGES), PUIS DANS LA SECTION BETA FEATURES (FONCTIONS EN TEST) ET ACTIVER WEB BROWSING.
Demander et redemander…
Pourtant, même après avoir effectué ce paramétrage de base, l’affaire n’est pas gagnée. L’accès au Web ne fonctionne sur aucune requête que l’on a pu poser précédemment. Il faut donc en poser une nouvelle, mais avant cela s’assurer que l’option choisie est bien GPT-4 et que l’option Browsing est validée nouvellement.
Sinon, ChatGPT revient à son mode par défaut. Nous allons vite comprendre pourquoi cette nouvelle fonction n’est pas davantage poussée sur le devant de la scène.
Voulez-vous que j’aille voir sur le Web ?
De fait, nous n’avons pas tardé à déchanter. ChatGPT se refuse toujours à toute prédiction, mais au tout début, il a d’abord demandé si nous souhaitions qu’il aille analyser les tendances sur le Web. Il a ensuite eu des réponses attendues, rien qui justifie d’en passer par lui.
Car voilà : pour obtenir les analyses liées au Web actuel, il faut faire preuve de patience. Le chatbot nous signale qu’il explore divers liens, les analyse, explore d’autres liens… Au bout de deux minutes environ, il apporte une réponse que nous aurions sur Google de façon quasi immédiate.
LORSQUE NOUS LUI AVONS DEMANDÉ QUEL SERAIT SELON LUI L’ARTISTE DE L’ANNÉE, CHATGPT A MIS UNE OU DEUX MINUTES AVANT DE FINALEMENT FOURNIR UNE DONNÉE ISSUE DU MAGAZINE AMÉRICAIN BILLBOARD.
Une fonction qui lui fait perdre son panache
En réalité, dans ce rôle d’explorateur du Web, ChatGPT ne paraît pas à son aise. Le panache dont il peut faire preuve dans son mode opératoire de base semble avoir disparu. Très vite, on oublie purement et simplement cette ouverture au Web pour ne garder que ce ChatGPT sait faire avec brio : opérer à partir de sa vaste base de données, certes datées, mais sur laquelle il a développé un réel savoir-faire.
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