Autant le mandat d’arrêt constitue un caillou dans les souliers de Vladimir Poutine, autant il l’est dans ceux de Cyril Ramaphosa
*Se rendre en Afrique du Sud, c’est courir le risque de se faire humilier parce qu’un juge pourrait, en plein sommet, demander, même s’il ne l’obtient pas, son arrestation, comme ce fut le cas du président soudanais, Omar el-Béchir, en 2015. En plus, ne serait-ce que pour troubler le sommeil du président Cyril Ramaphosa, l’opposition sud-africaine qui est déjà vent debout contre cette présence, pourrait, elle aussi, donner de la voix en battant le macadam. Ne pas s’y rendre, c’est donner l’impression à la CPI qu’il en a une peur bleue. Que fera donc le locataire du Kremlin ?
Bien malin qui saurait répondre à cette question. Autant ce mandat constitue un caillou dans les souliers de Vladimir Poutine, autant il l’est dans ceux de Cyril Ramaphosa. On le sait, la Nation arc-en-ciel entretient d’excellentes relations avec la Russie. Pretoria prendra-t-elle le risque de mettre le grappin sur un ami qui, de surcroît, figure parmi les dirigeants les plus puissants de la planète ? Rien n’est moins sûr.
Cela dit, la tenue prochaine du Sommet des BRICS en terre africaine, qui polarise toutes les attentions, est une bonne chose. En effet, cette réunion permettra non seulement aux Etats comme l’Egypte et l’Algérie qui souhaitent intégrer le groupe des BRICS, de faire un lobbying dans ce sens, mais aussi de solidifier le bloc des Etats avec lesquels le continent noir peut traiter d’égal à égal.
lepays