Le plastique recyclé est plus toxique que vous le pensez

Une récente étude pointe du doigt la toxicité du plastique recyclé, notamment dans le secteur de l’alimentaire.

Plastique recyclé, la fausse bonne idée ? Aujourd’hui, les dérivés pétrochimiques sont utilisés quotidiennement pour l’emballage alimentaire, à hauteur de 20% de la production mondiale estiment les études de marché.

Souvent à usage unique, ces plastiques finiront souvent incinérés, dans des décharges à ciel ouvert, ou le long des côtes, où ils formeront des roches de plastique. Face à cette situation, le plastique recyclé est présenté depuis des années comme un argument marketing imparable pour alléger l’impact écologique de l’industrie alimentaire. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ?

Des échanges de molécules inquiétants
Selon une récente étude publiée dans le Cambridge University Press et rapportée par nos confrères de Futura, les plastiques recyclés ne seraient en fait pas aussi sécurisés que les plastiques de première main. Concrètement, des éléments chimiques présents dans ce type de matériau seraient directement en contact avec la nourriture.

À long terme, ils seraient aussi susceptibles de contaminer les aliments, d’être ingérés par l’être humain, et donc de présenter un risque pour la santé.

C’est notamment le cas du PET, un type de plastique facile à recycler, notamment utilisé pour la fabrication des bouteilles en plastique. Selon l’étude américaine, le recyclage du PET entraînerait la formation de composants chimiques toxiques comme le benzène, classé par l’IARC (The International Agency for Research on Cancer) comme un produit cancérigène avéré chez la souris, et probable chez l’être humain.

Le PET recyclé contiendrait aussi du bisphénol A, un perturbateur endocrinien largement controversé, et officiellement interdit dans la législation européenne dans les produits pour bébés et les contenants alimentaires.

Le recyclage en cause ?
Cette étude est toutefois à prendre avec des pincettes. À ce jour, expliquent les scientifiques en charge de la recherche, il n’existe que très peu d’enquêtes qui permettraient de comparer la toxicité du PET neuf du PET recyclé. De plus, la dangerosité des plastiques alimentaires est régulièrement débattue.

L’une des inquiétudes principales réside par exemple dans l’utilisation de plastiques non alimentaires dans des alliages destinés à l’industrie alimentaire.

En attendant de déterminer précisément le rôle et la dangerosité des plastiques neufs et recyclés dans l’industrie alimentaire, la solution la plus simple reste sans doute de les éviter. Le verre ou le carton ont le double avantage d’être beaucoup moins polluants à produire, mais aussi beaucoup plus facile à recycler.

Sans compter le fait qu’ils sont aussi plus sûrs pour le corps humain, et donc moins susceptibles de poser un problème sur le plan sanitaire.

Futura

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