ODepuis plusieurs semaines, la France est « à l’envers » ! Plein soleil au nord, tandis que la moitié sud subit orages, grêle, et fortes pluies. Pourquoi la météo est-elle aussi orageuse dans le Sud depuis trois semaines alors que le temps reste ensoleillé et calme dans le Nord ?
Le fait d’avoir des orages sur la moitié sud au mois de mai et juin n’a rien d’inhabituel, mais cette récurrence de conditions météo très instables pendant plusieurs semaines d’affilée est remarquable. Comme l’explique Météo France, le contexte a été très dépressionnaire du 12 au 31 mai : les gouttes froides, des dépressions d’air froid, se sont succédé : « ces systèmes favorisent la mise en place d’un temps généralement perturbé. C’était par exemple le cas entre les 12 et 14 mai, ou vers le 19 et 20 mai », précise l’organisme de prévisions. Ces gouttes froides sont bien connues pour générer de violents orages, avec le risque d’inondations et de dégâts liés à la grêle.
Le mois de mai a donc été marqué par le passage successif de gouttes froides au sud, mais début juin, il s’agit simplement d’une petite faiblesse du champ de pression localisée sur le bassin méditerranéen : associée à une masse d’air chaud, cela favorise l’instabilité.
Un blocage météo parti pour durer jusqu’à mi-juin
Au sud, des gouttes froides, mais de l’autre côté, un anticyclone « bloqué » au nord de l’Europe : ces conditions anticycloniques sont responsables d’un temps calme, sec et ensoleillé sur les îles britanniques et une large moitié nord de la France. Le jet-stream circule également très au nord, avec une boucle remontant bien plus haut que les pays scandinaves, permettant à la chaleur du sud de remonter également. Certains jours, il arrive même que les températures soient plus élevées au nord qu’au sud.
Et cette configuration météo n’est pas près d’évoluer : plusieurs modèles de prévisions météorologiques prévoient le maintien de ce temps très orageux au sud au moins jusqu’au 10 juin, voire même jusqu’au 15 juin. Seule différence, les orages vont essentiellement éclater sur les reliefs ces prochains jours, et beaucoup moins en plaine qu’au cours du mois de mai.
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