L’arrestation cet homme, désigné comme Peter St., un extrémiste de droite, survient près de 32 ans après les faits.
Il est soupçonné d’avoir incité le principal suspect à commettre l’incendie criminel qui avait couté la vie à Samuel Yeboah, âgé de 27 ans au moment des faits, à Sarrelouis, une ville proche de la frontière avec la France.
La personne interpelée, qui « défend une idéologie marquée par des convictions nationales-socialistes et racistes », a été arrêté dans la Sarre, dans l’ouest du pays.
Complicité de meurtre
Il est suspecté, de « complicité de meurtre » et de « complicité de tentative de meurtre au détriment de 20 personnes », a précisé le parquet fédéral dans un communiqué.
Cet homme jouait à l’époque un rôle important dans le milieu skinhead régional et connaissait Klaus S., un autre extrémiste considéré par le parquet comme l’auteur de l’incendie et jugé pour ces faits depuis novembre dernier.
Et c’est durant ce procès que Klaus S. a mis en cause Peter St. Les deux hommes avaient discuté quelques heures avant les faits, évoquant d’autres incendies contre des foyers en Allemagne, selon le parquet.
« Influencé et conforté par cette déclaration », Klaus S. s’est rendu quelques heures plus tard au foyer où étaient hébergés 21 demandeurs d’asile et y a vidé un bidon d’essence avant d’y mettre le feu.
Une affaire restée longtemps irrésolue
Dix-huit personnes demandeurs d’asile avaient réussi à se mettre à l’abri, deux autres avaient subi des fractures en sautant par la fenêtre.
L’affaire est restée irrésolue pendant des décennies avant que l’enquête ne soit relancée en 2020 conduisant à une première arrestation, celle de Klaus S.
Peu après la chute du Mur de Berlin au début des années 1990, plusieurs attaques contre des foyers de demandeurs d’asile ont secoué l’Allemagne, notamment dans l’ancienne RDA, comme à Hoyerswerda en Saxe
DW
