Guerre en Ukraine, en direct : la destruction du barrage de Kakhovka n’affecte pas les plans de contre-offensive de Kiev, estime Volodymyr Zelensky

Streets are flooded in Kherson, Ukraine, Tuesday, Jun 6, 2023 after the Kakhovka dam was blown up overnight. The wall of a major dam in a part of southern Ukraine has collapsed, triggering floods, endangering Europe's largest nuclear power plant and threatening drinking water supplies. (AP Photo/Evgeniy Maloletka)

Le président ukrainien n’a pas changé les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois. « L’état de préparation [des troupes] est maximal », a-t-il ajouté.

Le danger des mines après la montée des eaux
Interrogé par CNN, Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire de la région de Kherson, a alerté sur les risques liés à la montée des eaux après la destruction du barrage de Kakhovka.

« Il s’agit à la fois d’un élément aquatique et d’un danger de mines, car les mines flottent ici et cette zone est constamment sous le feu de l’ennemi », a-t-il dit à la chaîne américaine, expliquant que les opérations de sauvetage et d’évacuation des habitants étaient de plus en plus difficiles.

« Si le matin nous pouvions le faire avec des voitures, puis avec des camions, nous voyons maintenant que les grosses voitures ne peuvent plus passer », décrit-il. « L’eau a tellement monté que nous utilisons maintenant des bateaux », a-t-il ajouté.

La destruction du barrage de Kakhovka, une « bombe environnementale », dénonce Zelenky
« Cette destruction délibérée du barrage et d’autres installations de production d’électricité par les occupants russes est une bombe environnementale de destruction massive » , a déclaré dans sa vidéo de soirée le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

« Dans l’intérêt de sa propre sécurité, le monde doit maintenant montrer que la Russie ne s’en sortira pas avec une telle terreur », ajoute-t-il.

« Seule la libération complète du territoire ukrainien des occupants russes garantira que de tels actes de terrorisme ne se reproduiront plus », annonce également M. Zelensky.

Un gazoduc servant à transporter de l’ammoniac bombardé
Les forces russes ont bombardé à plusieurs reprises un gazoduc servant à acheminer de l’ammoniac, a dénoncé, ce mardi soir, Oleh Synehoubov, le gouverneur de la région de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine.

Ce gazoduc est au cœur des négociations sur l’extension de l’accord sur les exportations de céréales depuis les ports de la mer Noire. La Russie a accepté le mois dernier de prolonger l’accord pour une durée de deux mois, précisant toutefois qu’elle y mettrait fin si les obstacles à ses propres exportations de céréales et d’engrais n’étaient pas levés.

Le gazoduc, conçu pour transporter jusqu’à 2,5 millions de tonnes d’ammoniac par an de la région russe de la Volga jusqu’au port ukrainien de Pivdennyi, près d’Odessa sur la mer Noire, est à l’arrêt depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022.

Aucune fuite n’avait été rapportée mardi soir, a déclaré le gouverneur, qui a précisé qu’« il n’y a aucune menace pour la vie et la santé des gens. »

Au sud-est de Kherson, avant et après les inondations
Un tweet de l’un des analystes du think-tank américain Institute for the Study of War, George Barros, montre l’étendue des inondations dans le sud-est de la ville de Kherson, après la destruction du barrage de Kakhovka.

La joueuse de tennis biélorusse Sabalenka prend position contre la guerre
« Je ne soutiens pas la guerre, ce qui veut dire que je ne soutiens pas [le président biélorusse] Loukachenko en ce moment », a affirmé la joueuse de tennis biélorusse, Aryna Sabalenka, pour la première fois, mardi en conférence de presse après sa qualification pour les demi-finales de Roland-Garros, face à l’Ukrainienne Elina Svitolina qui a refusé de lui serrer la main.

La numéro 2 mondiale, dont le pays est allié de la Russie dans l’invasion de l’Ukraine, n’a pas évité les questions politiques, et y a répondu.

« Je ne soutiens pas la guerre. Je ne veux pas que mon pays soit impliqué dans un conflit. Vous savez quelle est ma position (…) Je ne soutiens pas cette guerre », a-t-elle encore déclaré. Mais « je ne veux pas que le sport soit mêlé à la politique car je ne suis qu’une joueuse de tennis de 25 ans. Je veux juste être une joueuse de tennis. »

La Biélorusse, qui pourrait devenir numéro 1 mondiale à l’issue de la quinzaine parisienne, s’était soustraite à l’exercice normalement obligatoire de la conférence de presse après ses deux matches précédents, avec l’accord du tournoi parisien au motif de préserver sa « propre santé mentale » et son « bien être », faisait suite à son passage devant la presse après son deuxième tour. Dans un échange tendu, une journaliste ukrainienne l’avait sommée de s’expliquer sur ses liens avec Alexander Loukachenko.

Jusque-là, Sabalenka ne s’était jamais véritablement exprimée en son nom propre, mais de manière plus générale. « Aucun athlète russe ou biélorusse ne soutient la guerre. Pourquoi faut-il dire haut et fort ce genre de choses ? C’est évident, comme 1 + 1 = 2 », avait-elle par exemple déclaré après son match du premier tour face à une autre Ukrainienne, Marta Kostyuk.

LEMONDE

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