Une compagnie de CRS va être déployée aux abords de deux écoles à Valence, fermées après des « comportements menaçants de groupes d’individus » qui ont « suscité l’émoi des parents d’élèves et des équipes éducatives », a annoncé mercredi un communiqué de la préfecture de la Drôme.
L’école primaire Pierre Brossolette et l’école élémentaire Jules Vallès ont été fermées mardi à la suite du droit de retrait exercé par leur personnel après que des parents d’élèves ont été violemment « pris à partie » par des individus devant le portail de l’école, selon les informations obtenues auprès du rectorat.
Des interpellations et des perquisitions sont « en cours », a indiqué la préfecture et « la CRS aura pour mission particulière d’assurer une présence rassurante aux abords des établissements scolaires ».
« L’école de la République est et demeurera un sanctuaire. La lutte contre toute menace envers ce symbole qui nous lie tous, mobilisera l’ensemble des moyens de l’État », souligne le communiqué de la préfecture, sans autres détails sur les derniers incidents.
Tout a commencé lundi, selon le quotidien Le Dauphiné Libéré, quand une bagarre a éclaté devant un portail de l’école Brossolette, dans le quartier populaire du Plan, suivies par des « menaces de morts sur des mères de famille et leurs enfants ».
« Dans un contexte particulièrement sensible, les menaces proférées ont également suscité de nombreux commentaires, rumeurs et réactions », alors qu’une enquête est en cours, précise la préfecture.
Les établissements rouvriront jeudi, a précisé à l’AFP l’Académie de Grenoble dont dépend Valence, une ville de 65.000 habitants marquée par de forts taux de chômage et de pauvreté (plus de 17,1% et 21%, selon les statistiques de l’INSEE).
Les incidents autour des écoles s’ajoutent au climat de violence qui s’est alourdi ces dernières semaines dans Valence et sa périphérie: entre le 9 et le 24 mai, quatre hommes ont été tués par balle sur fonds de règlements de compte.
Le dernier survenu dans la nuit du 23 au 24 mai sur le parking d’un supermarché en périphérie de Valence a orienté les enquêteurs « vers le trafic organisé de stupéfiants, et d’autres dossiers d’homicide déjà en cours d’instruction », selon le parquet de Valence. Les effectifs de la police avaient été renforcés après ces incidents.
AFP