Daniel Balavoine : un crash d’hélico mortel qui aurait pu être évité ?

Ce mardi 1er juin, Google rend hommage à Daniel Balavoine, mort en 1986 dans un crash d’hélicoptère, pour le 43ème anniversaire de son album « Le chanteur ».

Chanteur engagé, Daniel Balavoine se rend sur le Paris-Dakar en janvier 1986, en tant qu’ambassadeur de l’action humanitaire des « Paris du Cœur ». Le 14 janvier, date de la 14ème étape de la course entre Niamey et Gourma-Rharous au Mali, Daniel Balavoine et Thierry Sabine montent à bord d’un hélicoptère pour rejoindre la ville de Gao. Après un entretien avec le gouverneur malien, les deux hommes donnent le coup d’envoi d’un match de football, organisé en marge du Paris-Dakar. Ils reprennent ensuite l’hélicoptère direction Gourma-Rharous, l’arrivée de l’étape du jour. À la fin de la journée, alors que le temps se gâte et que la nuit tombe, le petit équipage de l’hélicoptère arrive à Gossi, au Mali, départ de la deuxième épreuve du Paris-Dakar le 14 janvier.

Mais au coucher du soleil, vers 19h20, l’hélicoptère repart, sans être équipé pour voler de nuit. D’autant que les conditions climatiques sont critiques. L’appareil est difficile à contrôler, le pilote décide d’atterrir avant le but, qui était Gourma-Rharous. Il finit par perdre le contrôle et l’hélicoptère termine sa course dans une dune après avoir fait plusieurs loopings. Si ce déroulé de la journée semble avoir été prouvé, les circonstances exactes du drame restent floues, notamment à cause de l’absence de témoins directs. Après l’accident, le corps du chanteur est rapatrié en France pour y être inhumé. Ses obsèques ont été célébrées le 20 janvier 1986 à Biarritz, où il est enterré. Si Daniel Balavoine est mort très jeune, à 33 ans, il a laissé derrière lui une œuvre immense et des tubes innombrables, qui résonnent encore pour les artistes de la nouvelle génération de la scène musicale française.

Biographie courte de Daniel Balavoine

Né le 5 février 1952, Daniel Balavoine est le plus jeune fils d’une famille de six enfants. Très bon élève, en lettres notamment, le jeune Daniel souhaite évoluer dans la politique. Mais le divorce de ses parents, son envoi dans un pensionnat et la fin décevante pour lui de la révolution étudiante de Mai 1968, le convainquent qu’il est fait pour écrire et faire des chansons. Un destin scellé pour ce jeune homme à la personnalité fougueuse. Après des débuts compliqués , il devient alors choriste de Patrick Juvet et de fil en aiguille, il s’entoure de personnes qui ne le quitteront plus. Lors d’un passage à la télévision où il interprète « Lady Marlène », il est remarqué par Michel Berger qui est à la recherche d’un chanteur pour incarner Johnny Rockfort dans sa comédie musicale « Starmania ». Le succès est immédiat et colossal. Daniel Balavoine se fait enfin un nom.

Fort de sa nouvelle notoriété, il enregistre en 1978 « Le chanteur », qui traduit parfaitement les angoisses et la lucidité de cet homme conscient que la vie est courte. 1980 est une année importante pour lui : il enchaîne les succès, et marque les esprits lors d’une intervention osée à la télévision où il s’adresse directement à François Mitterrand. Il enregistre également l’album « Un autre monde » où figurent les tubes tels que « Mon fils, ma bataille », « Je ne suis pas un héros » ou encore « La vie ne m’apprend rien ». 1982, nouvel album, nouvelles sonorités. Balavoine se distingue comme pionnier de la musique électronique en France, et en usera avec des titres comme « Sauver l’amour » ou « Tous les cris, les SOS ».

C’est aussi en s’engageant dans l’humanitaire qu’il se démarque de ses congénères. Il se voit confier l’opération « Pompes à eaux pour l’Afrique » lors du Paris-Dakar de 1986. Alors qu’il rejoint son bivouac, l’hélicoptère où il se trouve heurte une dune et s’écrase, faisant cinq morts, dont le chanteur. Fauché en pleine gloire, Daniel Balavoine laisse un vide abyssal dans le monde de la musique. Beaucoup de ses amis artistes lui rendent hommage, et c’est tout naturellement que l’association Daniel Balavoine perpétue son travail avec la mise en place de pompes à eau au Mali et au Sénégal.

Tous les cris les SOS, histoire d’un tube de Balavoine

En 1985, Daniel Balavoine sort un titre qui deviendra la plus célèbre de ses chansons : Tous les cris les SOS. Extrait de l’album « Sauver l’amour », le titre évoque la douleur de la solitude. La chanson sera aussi celle la plus vendue de l’artiste. Aujourd’hui encore, le morceau « Tous les cris les SOS » résonne sur de nombreuses radios ou sur les plateformes d’écoute en streaming et a été à de multiples fois reprises par d’autres artistes de l’ancienne comme de la nouvelle génération, notamment Zaz, Grégory Lemarchal dans Les Enfoirés ou encore la chanteuse Jeanne Mas dans les années 90.

Outre « Tous les cris les SOS », il ne serait pas chose facile de faire la liste exhaustive des titres de Daniel Balavoine qui ont traversé les époques et qui sont devenus cultes. « L’Aziza », « Mon fils, ma bataille » ou même « Vivre ou survivre » font évidemment aussi figure de tubes, résonnant encore aujourd’hui. En tout, durant sa courte carrière écourtée par sa mort en 1986, le chanteur a sorti huit albums, contenant une vingtaine de titres toujours cultes, vendu quelque 20 millions de disques et est, même 30 ans après sa disparition, resté dans les mémoires comme l’un des artistes incontournables de la chanson française.

Corinne, dernière femme de Daniel Balavoine

C’est en 1981 que Daniel Balavoine croise le chemin de celle qui deviendra la mère de ses enfants, Corinne Barcessat, dans une manifestation. Le 15 juillet 1984 naît de leur union un premier enfant, Jérémie. L’année suivante, en hommage à sa femme, juive-marocaine, Daniel Balavoine dévoile ce qui deviendra l’un de ses plus grands succès : « L’Aziza ». Plus d’un million d’exemplaire de ce single seront vendus, le propulsant au sommet du Top 50 pendant plusieurs semaines.

Source: .lefigaro.fr

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