Plus de 10 500 patients irlandais admis à l’hôpital pour un type de crise cardiaque particulièrement grave ont participé à une nouvelle étude statistique. Selon les résultats, le premier jour de la semaine de travail est associé à un pic d’incidence de cette crise cardiaque.
Si on connaît le phénomène du « Blue Monday » (un lundi de janvier considéré comme le jour le plus déprimant de l’année), ses explications restent incomplètes. Pour les maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont mis en évidence un lien avec le rythme circadien, soit le cycle de veille et de sommeil de l’organisme.
La survenue d’un infarctus avec sus-décalage du segment ST (le type de crise le plus grave qui arrive lorsqu’une artère coronaire majeure est complètement bloquée) serait maximale en fin de matinée, même si la cause est probablement multifactorielle.
Une question de temporalité
Pour trouver cette forte corrélation statistique entre le début de la semaine de travail et l’incidence de cet infarctus, des médecins ont analysé les données de plus de 10 500 patients d’Irlande admis à l’hôpital entre 2013 et 2018 pour ce type de crise cardiaque. Les chercheurs ont trouvé un pic dans les taux d’infarctus au début de la semaine de travail et en particulier, le lundi. Les taux étaient également plus élevés que prévu le dimanche.
Un communiqué précise qu’au Royaume-Uni, plus de 30 000 personnes sont admises chaque année à l’hôpital à la suite d’un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST. « Cette étude apporte des preuves supplémentaires sur le moment où surviennent les crises cardiaques particulièrement graves, mais nous devons maintenant comprendre ce qui fait que certains jours de la semaine sont plus propices aux crises cardiaques.
Cela pourrait aider les médecins à mieux comprendre cette maladie mortelle et à sauver davantage de vies à l’avenir », a déclaré le professeur Sir Nilesh Samani.
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