Créteil : prison ferme requise contre l’ancien manager de Maître Gims

Jugé pour avoir escroqué près de 300 000 euros, l’ancien manager du rappeur a nié les faits. 18 mois de prison ont été requis à son encontre lundi soir au tribunal correctionnel de Créteil.

L’ancien manager du rappeur Maître Gims devra attendre le 27 septembre pour connaître son sort. Une peine de 18 mois de prison ferme a été requise contre cet homme, jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Créteil avec d’autres prévenus pour avoir escroqué près de 300 000 euros à Universal Music France entre 2014 et 2016.

Des enregistrements en studio, aux shootings photos en passant par les frais liés aux voyages, Universal a déboursé des dizaines de factures « sans satisfaction » et qui ne correspondent à « aucune prestation », comme l’a rappelé la présidente. En 2015, Gims sollicite le « label manager » de Monstres Marin corporation, créé par le rappeur pour réaliser un nouvel album « Djuna Family ». Mais l’album n’est jamais sorti contrairement aux fausses factures alors que le chanteur assure n’avoir rien dépensé pour ce projet. D’autres fausses factures ont également été éditées concernant la chanteuse Vitaa.

Le manager nie les faits

« C’est lui (NDLR : le manager) qui a tiré réellement profit de cette infraction, celui qui est en position de force, qui a pu imposer sa volonté », a souligné la procureure lors de son réquisitoire. « Jamais de ma vie je n’ai fait de fausses factures », a assuré à la barre le manager en niant les faits. « C’est un milieu particulier », « j’établis un budget pour un album et un contrôle de gestion valide, mon rôle est de fluidifier le système, a ajouté le prévenu, à la tête de plusieurs sociétés de prestations pour différents artistes comme Vitaa ou le chanteur Bramsito. Pour sortir un euro, il faut trois validations. Je n’ai fait que la première avant la seconde du directeur puis la 3e du commissaire aux comptes. »

« Universal débloque des lignes de budget pour mon client qui utilise des prestataires, estime son avocat, Me Yann Le Bras qui a plaidé la relaxe. Aucune infraction n’est matérialisée ».

Gims en a fait une chanson

« Même si le processus était inhabituel, je ne voyais pas de malversation, pour moi il y avait une forme de logique », a expliqué de son côté un ingénieur du son, prestataire de ce label manager et également prévenu. « Je ne pouvais pas me rendre compte que c’était flou, pour moi c’était la manière de travailler dans ce milieu, pour moi, tout était fait dans un cadre professionnel », a affirmé un autre prévenu, photographe prestataire. La procureur a requis des peines de prison avec sursis pour les autres prévenus, allant de 6 mois à 18 mois.

En fonction du jugement, l’ancien manager pourrait fredonner un titre du rappeur, écrite pour dénoncer cette histoire, intitulé « Malheur, malheur ».

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