En Écosse, l’ancienne Première ministre Nicola Sturgeon arrêtée

L’ex-dirigeante indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon, qui a démissionné de son poste de Première ministre en février, a été arrêtée, dimanche, dans le cadre d’une enquête sur le financement de son parti politique, le SNP.

L’ex-dirigeante indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon, qui a démissionné de son poste de Première ministre en février, a été arrêtée, dimanche 11 juin, dans le cadre d’une enquête sur le financement de son parti politique, le SNP, a déclaré son porte-parole.

« Nicola Sturgeon a pris part dimanche 11 juin, en accord avec Police Scotland, à un entretien au cours duquel elle devait être arrêtée et interrogée », a fait savoir son porte-parole, confirmant des informations de la BBC et de Sky. « Nicola a toujours dit qu’elle coopérerait à l’enquête si on le lui demandait et elle continue de le faire ».

Plus tôt dans la journée, la police écossaise annonçait sur son compte Twitter l’arrestation d’une femme de 52 ans « en tant que suspecte dans le cadre de l’enquête en cours sur le financement et les finances du Parti national écossais », ajoutant que « la femme a été placée en garde à vue et est interrogée par » la police écossaise.

Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs propriétés, notamment au domicile de Nicola Sturgeon et de son époux Peter Murrell, où une tente de police a été érigée dans le jardin, et au siège du SNP à Édimbourg, selon l’agence PA.

L’enquête de la police écossaise cherche à déterminer ce qu’il est advenu des dons de 600 000 livres sterling (701 000 euros) collectés pour financer un nouveau référendum d’indépendance, mais qui au lieu d’être bloqués à cette usage auraient été utilisés autrement.

« Le SNP coopère pleinement à cette enquête et continuera à le faire, mais il n’est pas approprié d’aborder publiquement ces questions tant que l’enquête est en cours », a déclaré un porte-parole du parti.

Son mari déjà inquiété
Début avril, l’époux de Nicola Sturgeon, Peter Murrell, qui était jusqu’à la mi-mars directeur général du SNP, a été arrêté dans le cadre de cette enquête, avant d’être remis en liberté le soir même sans poursuites.

Les investigations portaient alors déjà sur l’utilisation de dons collectés ces dernières années en vue d’organiser un nouveau référendum d’indépendance, projet dans l’impasse face au rejet de Londres. Les médias ont aussi évoqué des questions sur un prêt qu’il aurait versé au parti.

Quelques jours plus tard, c’est le trésorier du SNP, Colin Beattie, qui avait été interpellé. Il avait lui aussi été relâché sans que des charges ne soient retenues contre lui.

Reuters

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