Des hackers soutenant l’Ukraine ont attaqué l’opérateur Internet russe Infotel. Problème, celui-ci gère l’essentiel des transactions interbancaires du pays. En conséquence, depuis hier, le secteur bancaire est paralysé par cette cyberattaque.
Depuis hier, un élément crucial du système bancaire russe est paralysé par les conséquences d’une cyberattaque de hackers pro-ukrainiens. C’est le Cyber Anarchy Squad, un collectif de pirates qui a annoncé le blocage d’un opérateur Internet russe appelé Infotel. Basée à Moscou, l’infrastructure de cet opérateur serait totalement « détruite » selon les dires des hackers sur leur canal Telegram. Le souci, c’est que cet opérateur est essentiel pour le système bancaire russe.
Infotel gère en effet le système automatisé d’interaction électronique (ASEI) pour la Banque centrale de Russie. Autrement dit, le lien entre les banques commerciales, les coopératives de crédit et les entreprises qui utilisent ce procédé ASEI pour sécuriser les échanges et les contrats est rompu.
Russia: The entire banking system is at a standstill nationwide because the ISP used for banking communication with the Russian Central Bank is down. Infotel, the ISP, is suspected to have been hacked by a pro-Ukraine group. Sberbank's online services also down. pic.twitter.com/OFjmW8zjLl
— Igor Sushko (@igorsushko) June 9, 2023
Un blocage qui dure
Par conséquent, les institutions peinent à se transmettre les informations financières sur les prêts et les transactions. Tout est bloqué ou extrêmement retardé depuis hier. Ce n’est pas tout, puisque les hackers affirment avoir récupéré les bases de données d’Infotel. Ils révèlent ainsi que l’opérateur gère 400 gros clients dont un quart d’entre eux sont des banques. Le reste est représenté par des sociétés de crédit, des concessionnaires automobiles et d’autres opérateurs Internet.
Il faut noter que les services en ligne de la banque russe Sberbank sont également paralysés. Le groupe en a également profité pour « défacer » plusieurs sites d’institutions et d’entreprises russes, pour afficher des slogans à la gloire de l’Ukraine.
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