En moyenne, le mercure a atteint 16,77°C les 9 et 10 juin.
Il n’avait jamais fait aussi chaud ce mois, à l’échelle de la planète.
Un excédent de 0.9°C par rapport à la moyenne 1979-2000
Dans le détail, entre le 9 et 10 juin (en fonction de l’endroit sur la planète), le mercure a atteint un niveau inédit sur une journée pour un mois de juin. « D’après les réanalyses du Climate Change Institute de l’Université du Maine, la température moyenne sur les terres du globe a atteint 16,77°C », explique le service météorologique.
Or, depuis le début de l’analyse des données de ce type, en 1979, il n’avait jamais fait aussi chaud lors du sixième mois de l’année. Pire, cette température quotidienne « présente un excédent remarquable de 0.9°C par rapport à la moyenne 1979-2000 », pointe Météo-France.
Les marques les plus hautes en la matière sont survenues plus tard dans l’été, avec 16,92°C le 24 juillet 2022 et le 14 août 2016.
La température des océans aussi au plus haut
Par ailleurs, la chaleur atteint aussi des niveaux records sur les océans. Ainsi, « la température de surface de la mer (entre 60° Nord et 60° Sud) présente, depuis la fin mars de cette année 2023, un excédent jamais observé sur l’archive, qui débute en 1981 », s’inquiètent les experts. Les écarts les plus saisissants se trouvent sur l’océan Atlantique, depuis courant mars dernier.
Même constat pour le Pacifique Est, où le phénomène El Niño – oscillations océaniques à grande échelle intervenant de manière irrégulière tous les 2 à 7 ans – est à l’œuvre depuis début juin. Ces variations ont des conséquences sur l’écosystème terrestre global, notamment par le biais de la modification de la circulation atmosphérique.
En mai dernier, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait projeté le fait que la période 2023-2027 serait, avec quasi-certitude, la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Les effets combinés d’El Niño et du réchauffement climatique sont à l’origine de ces estimations.
TF1