La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, toujours sur l’élan né en fin de semaine dernière, qui a permis au S&P 500 d’enregistrer un sommet de plus de 13 mois en clôture, à la veille de données très attendues sur l’inflation.
Le Dow Jones a gagné 0,56%, l’indice Nasdaq a pris 1,53% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,9%. Tout comme le S&P 500, le Nasdaq a terminé à son plus haut niveau depuis fin avril 2022.
« Le marché demeure exceptionnellement soutenu », a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investments, après avoir fini fort la semaine dernière.
« Il avait toutes les raisons de souffler », à la veille de la publication d’un indicateur d’inflation américain majeur, l’indice des prix CPI pour mai, a souligné le gérant, « mais il a continué à monter. »
« C’est un exemple parfait de ce qu’on peut voir en sortie de +bear market+ », c’est-à-dire d’une phase qui a vu les actions reculer, comme cela a été le cas l’an passé, a insisté Adam Sarhan.
« Les investisseurs se positionnent de plus en plus » à l’achat sur le marché actions, ont relevé les analystes de JPMorgan.
« L’élan semble ne pas pouvoir retomber, ce qui montre que Wall Street est confiant dans le fait que la Fed (banque centrale américaine) ne va pas remonter ses taux », a estimé, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.
Le comité de politique monétaire de la Fed doit se réunir mardi et mercredi avant de communiquer sa décision. Les opérateurs attribuent une probabilité de près de 80% au scénario d’un statu quo, avant une possible hausse supplémentaire en juillet.
Pour Adam Sarhan, la place new-yorkaise pourrait connaître une correction après la décision de la Fed, si celle-ci confirme les anticipations des investisseurs, qui ont déjà intégré une pause.
La séance a été calme sur le marché obligataire, déprimé ces derniers jours. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 3,74%, contre 3,73% vendredi en clôture.
A la cote, le secteur technologique a de nouveau été à la fête, emmené par Amazon (+2,54%) et Meta (2,30%), ainsi que la plupart des valeurs concernées par le boom de l’intelligence artificielle.
Les fabricants de semi-conducteurs Broadcom (+6,31%), TSMC (+3,66%), Intel (+5,52%) et AMD (+3,42%) ont ainsi brillé, de même que le spécialiste des cartes graphiques Nvidia (+1,84%), qui s’est de nouveau approché du seuil symbolique des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière (975 millions).
Les croisiéristes ont pris le large, soutenus par un relèvement de recommandation des analystes de Bank of America et JPMorgan, encouragés par le niveau élevé des réservations et des tarifs.
Norwegian (+7,22%), Carnival (+12,45%) et Royal Caribbean (+2,57%), les trois géants du secteur, caracolaient ainsi dans les premiers échanges.
Le laboratoire américain Chinook s’est envolé (+58,32%) après l’annonce de son rachat par le suisse Novartis (-0,92%) qui met, à cette occasion, la main sur des traitements de néphropathie (affection rénale) développés par le groupe de Seattle (Etat de Washington).
Le groupe boursier Nasdaq a reculé nettement (-11,81%) après l’annonce du rachat de l’éditeur de logiciels destinés aux services financiers Adenza pour 10,5 milliards de dollars.
Toujours plombée par le climat défavorable aux cryptomonnaies aux Etats-Unis, la plateforme d’échanges de devises numériques Coinbase s’est repliée de 5,11%.
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