Depuis quelques jours, l’océan Atlantique Nord subit un pic de chaleur jugé comme « incroyable » par les climatologues. Le record de température de cette masse d’eau habituellement tempérée est pulvérisé et cela aura des conséquences sur la météo des prochains mois.
Après les pôles, l’Europe de l’Ouest est la zone du monde qui se réchauffe le plus vite. Il n’est donc pas étonnant qu’entre ces deux zones, l’Arctique et les côtes françaises, se trouve une vaste étendue d’eau qui connaît une surchauffe invraisemblable actuellement : l’océan Atlantique Nord est confronté à un pic de chaleur qui dépasse tout ce que les climatologues avaient prévu. Le 10 juin dernier, la température moyenne de surface de l’Atlantique Nord s’est élevée jusqu’à 22,7 °C, soit environ 1 °C de plus que la moyenne 1982-2023.
En comparaison, cette température atteignait 22 °C à la même date en 2022, soit une hausse de 0,7 °C en 1 an. Sur Twitter, de nombreux climatologues du monde entier jugent cette hausse tout simplement « incroyable ».
La température moyenne de surface de tous les océans combinés atteint un niveau record depuis mi-janvier 2023, mais la zone Atlantique située la plus proche des côtes françaises est celle qui subit la forte anomalie chaude. Au début du printemps, les eaux plus chaudes étaient celles bordant le Cap-Vert, mais d’autres « points chauds » se sont ensuite développés plus au nord, comme au golfe de Gascogne.
Une telle chaleur océanique aura forcément des conséquences sur la météo
La chaleur des océans est le principal carburant des tempêtes tropicales. Il existe une vraie corrélation entre la température de l’océan Atlantique au cours du printemps et la saison cyclonique. Celle-ci est pour le moment envisagée comme « plus faible » que celles des précédentes années en raison du phénomène climatique El Niño, mais une telle anomalie de chaleur dans l’Atlantique Nord pourrait changer la donne et donner lieu à des tempêtes, voire des ouragans, plus puissants au cours de l’été et de l’automne.
futura