NAUFRAGE AU LARGE DE LA GRÈCE: POUR LE PEN, « D’AUTRES DRAMES » SURVIENDRONT « SI ON NE CHANGE PAS DE POLITIQUE »

La triple candidate à la présidentielle juge qu’il faut « arraisonner » les bateaux de migrants, puis les ramener « à leur port de départ ».

Un discours d’extrême fermeté. Invitée de France Info, Marine Le Pen est revenue sur le naufrage d’un bâteau de migrants au sud-ouest de la Grèce mercredi, qui a fait au moins 79 morts, selon un bilan provisoire.

« Ce drame épouvantable précédera beaucoup d’autres drames » si « on ne change pas de politique », selon la cheffe des députés du Rassemblement national.

« L’idée qu’il faut laisser espérer à l’ensemble de ces migrants la possibilité d’arriver en Europe, d’être régularisé, et éventuellement d’obtenir la nationalité de l’un des pays de l’Union européenne, est une idée qui incite à la prise d’un risque considérable, qui est celui de mourir en mer », déplore la triple candidate à la présidentielle.

Pour elle, « il faut arraisonner ces bateaux » de migrants, « lorsqu’ils sont manifestement en situation de péril », puis « nourrir », « soigner » et « hydrater » les personnes présentes, mais ensuite les « ramener à leur port de départ ». « Il n’y a que comme cela qu’on arrêtera cette pompe aspirante qui fait que des milliers de migrants risquent chaque année leur vie avec des traversées de plus en plus périlleuses ».

« L’Europe est submergée »
« Tout cela, maqué par des ONG qui sont les complices en réalité des passeurs », poursuit l’élue d’extrême droite, qui dénonce dans la foulée une réforme de la politique migratoire de l’Union européenne, acceptée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin la semaine dernière.

Celle-ci prévoit une solidarité obligatoire, les Etats étant tenus d’accueillir un certain nombre de demandeurs d’asile arrivés dans un pays de l’UE ou à défaut d’apporter une contribution financière à ce pays.

Avec ce « pacte asile et immigration », ce sont les « ONG qui détermineront la politique d’immigration sous la coupe de l’Union européenne », estime Marine Le Pen. « Les nations n’auront plus leur mot à dire, on ne pourra plus arraisonner ces bateaux et les ramener à leur port d’origine ».

Conclusion de la députée du Pas-de-Calais: « On va lancer le signal qu’il faut tenter cette traversée, qu’il faut risquer sa vie, parce qu’il y a encore un espoir de trouver une place en Europe, alors que l’Europe est submergée. »

bfmtv

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