Une mission africaine, dirigée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le Sénégalais Macky Sall, est arrivée à Kiev pour une médiation de paix visant à mettre un terme à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Mais le retrait de dernière minute de plusieurs de ses membres semble fragiliser les chances de l’initiative. Suivez les derniers développements du conflit heure par heure.
Les soldats russes recevront des primes s’ils parviennent à détruire des chars Leopard, de fabrication allemande, et des véhicules blindés fournis par les États-Unis et utilisés par l’Ukraine, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Le ministère précise que cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un programme de récompense plus large : plus de 10 000 militaires russes, précise-t-il, ont déjà reçu des primes individuelles depuis le début de la guerre.
Détruire un véhicule blindé ennemi permet de toucher 50 000 roubles (546 euros) et un char d’assaut, 100 000 roubles.
- 12 h 16 : l’Otan pourrait lever certains obstacles pour faciliter l’adhésion de l’Ukraine
Les alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) pourraient lever certains obstacles pour permettre à l’Ukraine de rejoindre l’alliance militaire, a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, quelques semaines avant un sommet qui tentera d’établir un consensus sur l’adhésion de Kiev.
- 11 h 39 : l’Ukraine affirme avoir abattu 12 missiles russes contre Kiev
L’Ukraine a affirmé avoir abattu 12 missiles russes lors de l’attaque ayant visé la capitale Kiev, le jour du déplacement de la délégation de dirigeants africains.
Selon l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram, ses forces ont détruit six missiles hypersoniques Kinjal, six missiles de croisière Kalibr et deux drones de reconnaissance. Le chef de l’administration militaire de Kiev Serguiï Popko a dit que tous ces projectiles ont été interceptés au-dessus de la région de la capitale.
- 11 h 21 : Les frappes sur Kiev sont un « message » de la Russie à la médiation africaine, selon Kiev
Le chef de la diplomatie ukrainienne a estimé que les frappes russes sur Kiev démontrent que la Russie veut signifier à une délégation de dirigeants africains qu’elle veut la guerre, et non une médiation.
« Les missiles russes sont un message à l’Afrique : la Russie veut plus de guerre, pas de paix », a indiqué Dmytro Kouleba sur Twitter, évoquant « la plus importante attaque de missiles contre Kiev depuis des semaines ».
- 11 h 01 : la Russie admet à demi-mot avoir reculé dans le Sud ukrainien
L’armée russe a reconnu que des combats étaient en cours pour le contrôle des localités de Rivnopil et Ourojaïné, sur le front sud en Ukraine, admettant à demi-mot pour la première fois avoir cédé des territoires.
La Russie, Vladimir Poutine en tête, martèle depuis le début de la contre-offensive ukrainienne début juin que celle-ci est un échec et que toutes les attaques ont été repoussées, alors que Kiev assure avoir libéré une poignée de localités et une centaine de kilomètres carrés, essentiellement sur le front sud.
« Dans la zone du saillant de Vremivka, les combats les plus actifs ont lieu dans les districts des localités de Rivnopil et d’Ourojaïné », a indiqué vendredi le ministère russe de la Défense, assurant y avoir repoussé cinq attaques au cours des dernières 24 h, à l’aide de son aviation et de son artillerie.
Un « saillant » – terme militaire – est une zone sous le contrôle d’une force qui avance comme une protubérance dans un secteur contrôlé par un ennemi, et donc exposée sur plusieurs côtés.
Le fait que des combats pour ces bourgs aient lieu signifie que les lignes russes ont reculé de quelques kilomètres vers le sud et vers l’est autour de cette zone exposée de Vremivka, à la frontière des régions de Zaporijjia et de Donetsk, partiellement occupées par la Russie.
- 10 h 47 : alerte antiaérienne et explosion à Kiev durant la visite de la délégation africaine
Des missiles russes ont été lancés contre Kiev et au moins une explosion y a été entendue, a indiqué le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko, une attaque qui intervient le jour de la visite d’une délégation de dirigeants africains.
« Explosion dans la capitale, dans le district de Podil. Les missiles volent encore en visant Kiev », a indiqué le maire sur Telegram, alors que la défense anti-aérienne était en action et que des journalistes de l’AFP ont entendu des déflagrations.
- 10 h 32 : la médiation africaine pour l’Ukraine à Boutcha
Le service de presse du président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué qu’il avait été accueilli par un envoyé spécial ukrainien et l’ambassadeur d’Afrique du Sud dans une gare près de Boutcha, avant une visite de cette banlieue de Kiev théâtre d’un véritable massacre avant le retrait des forces russes au printemps dernier.
« Son Excellence le président Cyril Ramaphosa et d’autres chefs d’État et de gouvernement africains participant à la mission de paix sont (…) dans la ville de Boutcha », a indiqué la présidence sud-africaine sur Twitter en publiant plusieurs vidéos de leur déplacement.
La visite de Boutcha revêt une importance symbolique car son nom est devenu synonyme de la barbarie des militaires de Moscou depuis l’invasion totale de l’Ukraine en février 2022. L’occupation brutale de Boutcha par les Russes a entraîné la mort de centaines de civils, retrouvés dans les rues et dans des fosses communes.
His Excellency President @CyrilRamaphosa and other African Heads of State & Government participating in the African Leaders Peace Mission now at the St Andrew’s Orthodox Church in the City of Bucha in Kiev, Ukraine, receiving a briefing ahead of their visit to the Mass Grave… pic.twitter.com/NawzZOq95J
— The Presidency 🇿🇦 (@PresidencyZA) June 16, 2023
- 8 h 26 : le président sud-africain Cyril Ramaphosa est arrivé en Ukraine
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le Comorien Azali Assoumani, le Sénégalais Macky Sall, le Zambien Hakainde Hichilema ainsi que les représentants de trois autres pays sont arrivés ce matin à Kiev par train spécial depuis la Pologne, dans le cadre d’une médiation africaine. Ils doivent rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant de se rendre en Russie pour s’entretenir avec le président Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg samedi.
[ARRIVAL]: His Excellency President @CyrilRamaphosa has arrived at Nemishaeve Railway Station in Ukraine and is received by Ukraine's Special Envoy for Africa & the Middle East Ambassador Maksym Subhk and South African Ambassador to Ukraine Mr Andre Groenewald.… pic.twitter.com/Jk8V8n2v9O
— The Presidency 🇿🇦 (@PresidencyZA) June 16, 2023
7 h 43 : un contexte « peu propice » à la médiation africaine
La mission africaine attendue vendredi à Kiev, puis à Saint-Pétersbourg, intervient dans un contexte de recrudescence de violences, alors que l’Ukraine a lancé sa contre-offensive et peu après la destruction du barrage de Kakhovka, en Ukraine. Les pays africains espèrent néanmoins participer à améliorer les exportations de grain depuis l’Ukraine. Explications du correspondant de France 24 à Kiev, Gulliver Cragg.
- 3 h 50 : lancement d’une médiation de paix africaine affaiblie
Quatre chefs d’État africains, un Premier ministre et un envoyé spécial doivent entamer vendredi des pourparlers avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis samedi avec son homologue russe Vladimir Poutine. Cette médiation intervient toutefois en pleine contre-offensive ukrainienne avec une intensification des combats sur le terrain.
« En temps d’escalade du conflit, la recherche d’une solution de paix doit être parallèlement accélérée », a déclaré jeudi dans un communiqué le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. « Nous souhaitons entamer des discussions (…) pour voir si grâce à des efforts conjoints il serait possible de se rapprocher de la paix en Ukraine », a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko.
Mais la mission ne démarre pas sous les meilleurs auspices. « Les conditions pour des discussions pacifiques et constructives ne sont plus réunies » avec l’intensification des violences, a déclaré mercredi à l’AFP une source diplomatique congolaise.
Jeudi soir, la télévision nationale congolaise a annoncé que le président Denis Sassou-Nguesso, dont la participation était incertaine, ne serait finalement pas du voyage. Il sera représenté par son directeur de cabinet, le général Florent Ntsiba, qui serait arrivé dans la soirée en Pologne. Deux autres chefs d’État se sont désistés. Le président ougandais Yoweri Museveni, testé positif au Covid, a choisi un ancien Premier ministre comme envoyé spécial. Et l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi sera remplacé par son Premier ministre.
À ce stade, seules les participations de Cyril Ramaphosa, des présidents sénégalais Macky Sall et zambien Hakainde Hichilema, ainsi que celle du président comorien Azali Assoumani, à la tête de l’Union africaine depuis février, sont confirmées.
Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a visité jeudi la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, et fragilisée par la destruction du barrage de Kakhovka. Dans l’après-midi, il a estimé que la situation y était « grave » mais en cours de stabilisation.
Par ailleurs, l’armée de l’air ukrainienne a annoncé avoir abattu un missile de croisière et 20 drones explosifs de fabrication iranienne lancés par la Russie lors d’une nouvelle attaque nocturne.
Reuters