Les scientifiques ont étudié la quantité colossale de microplastique que nous inhalons chaque jour

Les microplastiques sont partout dans notre environnement. Des chercheurs ont mis au point un modèle informatique de dynamique de fluides pour analyser leur trajet jusque dans nos voies respiratoires supérieures.

Nous mangeons et respirons des , ces minuscules débris de  présents dans l’environnement et générés par la dégradation des produits en plastique. Les scientifiques ont trouvé des microplastiques dans l’eau potable et, plus récemment, des études en ont visualisé dans les voies respiratoires humaines, ce qui pourrait impacter notre santé respiratoire.

Nous pourrions inhaler environ 16,2 morceaux de microplastique par heure, ce qui équivaut à une carte de crédit chaque semaine ! Afin de prévenir et de traiter les éventuelles maladies respiratoires, il faut donc comprendre comment ces microplastiques se déplacent dans le système respiratoire.

Des chercheurs de plusieurs universités ont publié une nouvelle étude présentant la mise au point d’un modèle informatique de dynamique des fluides. Il vise à analyser le transport et le dépôt des microplastiques dans les voies respiratoires supérieures des poumons.

Le modèle respiratoire de la présente étude : (a) la vue de face des cavités nasales et de la bouche du modèle des voies aériennes supérieures et (b) les éléments de maillage non structurés. © Islam, Rahman <em>et al. Physics of Fluids</em> (2023)

LE MODÈLE RESPIRATOIRE DE LA PRÉSENTE ÉTUDE : (A) LA VUE DE FACE DES CAVITÉS NASALES ET DE LA BOUCHE DU MODÈLE DES VOIES AÉRIENNES SUPÉRIEURES ET (B) LES ÉLÉMENTS DE MAILLAGE NON STRUCTURÉS. 

Des paramètres qui jouent sur le dépôt des microplastiques

Des microplastiques de différentes formes (sphériques, tétraédriques et cylindriques) et tailles (jusqu’à 5,56 ) ont été inclus dans des conditions de respiration lente et rapide. Tous ces paramètres ont influencé le taux de dépôt global des microplastiques dans les voies respiratoires : une respiration rapide entraîne moins de dépôts, et les microplastiques les plus gros se déposent plus souvent dans les voies respiratoires que les plus petits.

En ce qui concerne les zones spécifiques de dépôt, la cavité nasale présentait un taux de dépôt élevé par rapport aux autres régions. « Les microplastiques avaient tendance à s’accumuler dans les  de la cavité nasale et de l’oropharynx, c’est-à-dire de l’arrière de la gorge », précise un communiqué.

Une future recherche se concentrera sur l’effet de différentes formes de microplastiques sur les voies respiratoires pulmonaires humaines dans des conditions de santé et de maladie.

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