La fatigue auditive existe aussi

La fatigue auditive est un mécanisme de protection qui survient après une longue exposition à un stimulus auditif. Il est important d’apprendre à écouter sans risque pour préserver son audition.

Les oreilles ne se reposent jamais. Même la nuit, lorsqu’une personne dort, ses oreilles continuent d’interpréter les sons et de les transmettre au cerveau. Mais elles peuvent se fatiguer. La fatigue auditive est un mécanisme de protection. Après une stimulation forte de plusieurs minutes, les cellules ciliées se placent au repos. Sans cela, un trop fort stimulus peut briser les cils des cellules à cause de l’intensité de mécanique de la vibration.

Durant cette phase de protection, l’audition est provisoirement moins bonne, mais après du repos (ou du silence), les cellules auditives peuvent de nouveau agir normalement. Mais si l’écoute est plus longue ou plus forte, elles peuvent être endommagées de manière irréversible et créer une perte auditive définitive.

Fatigue auditive : les signes inquiétants
Selon Bruitparif, le premier véritable signal d’alarme lié à une exposition au bruit intense se caractérise « par la perte temporaire de l’audition ». On remarque des signes comme « les oreilles (qui) sifflent, vous êtes obligés de faire répéter certains mots ». Ces signes ne sont pas anodins et méritent que l’on y prête attention. L’impression d’oreille cotonneuse après un concert ou une nuit en discothèque est aussi la traduction d’une fatigue auditive.

Elle peut être temporaire, mais peut également entraîner une perte définitive et irréversible. Pour évaluer la fatigue auditive, il est possible de réaliser un audiogramme. Les pertes sont exprimées en dB HL par rapport à une population normale. Cet examen est réalisé par un ORL.

Apprendre à écouter sans risque
« Si vous perdez l’ouïe, vous ne la retrouverez pas », prévient l’Organisation mondiale de la Santé. Avant d’en arriver là, il existe plusieurs manières pour « écouter sans risque ». L’Organisation invite ainsi à baisser le volume pour ne pas s’exposer à un son supérieur à 85 dB sur huit heures. Pour réduire la puissance, il est possible de porter des bouchons d’oreille ou un casque d’écoute. Elle recommande par ailleurs de « limiter le temps d’exposition à des activités bruyantes ».

Il est possible alors de faire des courtes pauses durant une soirée en club ou lors de concert, de s’éloigner des sons trop forts, notamment en se positionnant loin des haut-parleurs ou de limiter l’utilisation quotidienne d’appareils comme les baladeurs. Enfin, il est important de tenir compte des signes annonciateurs d’une fatigue auditive. Pour en être certain, des bilans auditifs peuvent être réalisés régulièrement chez un spécialiste.

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