Une nouvelle étude publiée au sein du Journal of Alzheimer’s Disease a démontré qu’il serait possible de déceler les premiers changements causés par la maladie d’Alzheimer chez les patients à risque grâce à un téléphone portable. Des résultats prometteurs qui pourraient aider à mettre en place certains traitements avant que les symptômes s’aggravent.
La maladie d’Alzheimer fait partie des maladies neurodégénératives. Elle se caractérise par la dégénérescence des cellules nerveuses ce qui implique une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles. D’après les dernières estimations, 1,2 million de personnes pourraient être touchées par Alzheimer ou une maladie apparentée en France. Sur ce chiffre, environ 750 000 personnes sont diagnostiquées.
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A ce jour, il n’est pas possible de guérir cette maladie, mais seulement de ralentir l’apparition des symptômes. Plus le diagnostic est précoce, plus le patient aura des chances de limiter la progression de la maladie avant qu’elle n’entrave trop son quotidien.
Une nouvelle étude devrait permettre de faciliter le diagnostic. Les chercheurs ont pu détecter des changements liés à Alzheimer chez des patients grâce à un test qui peut être auto-remplie en quelques minutes directement depuis un téléphone portable.
L’étude a été publiée au sein du Journal of Alzheimer’s Disease.
« Ce test est une évaluation plus objective faite avec un questionnaire rempli par quelqu’un qui connaît bien l’individu, a déclaré Gad Marshall, MD, l’auteur principal de l’étude et neurologue. Nous pouvons en fait détecter un changement cliniquement significatif beaucoup plus tôt que prévu ».
Ce test comprend trois tâches qu’une personne âgée peut effectuer via sur un menu téléphonique, comme le renouvellement d’une ordonnance, l’appel d’une compagnie d’assurance maladie et la gestion d’une transaction bancaire. Le test, qui a été développé et validé au Center for Alzheimer Research and Treatment at the Brigham and MGH, demande aux participants de naviguer dans un système de réponse vocale interactif pour accomplir ces tâches.
Près d’un tiers des participants qui étaient cliniquement sains (sans troubles cognitifs) présentaient des signes d’amyloïde et de protéine tau élevés dans leur cerveau et rencontraient des problèmes avec les tâches les plus difficiles. On sait que la plupart des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer présenteront en premier des difficultés de mémoire à court terme, des difficultés à trouver leurs mots et des problèmes de sens de l’orientation. Ils peuvent également présenter une diminution de la motivation, de la dépression, de l’irritabilité et de l’anxiété.
« Bien que ces résultats soient préliminaires, ils signalent qu’il existe une association entre une mesure objective des activités instrumentales de la vie quotidienne et l’interaction de tau et d’amyloïde dans un échantillon d’adultes âgés cognitivement normaux », a résumé Chris Gonzalez, premier auteur de l’étude, ancien assistant de recherche au Département de neurologie de Brigham.
Concrètement, si cette étude est prometteuse, c’est parce qu’elle permettrait d’identifier des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer avant que les symptômes et changements cognitifs soient visibles, ce qui garantirait un diagnostic très précoce.