Pourquoi se souvient-on mieux de la peur que des autres émotions ?

Une étude scientifique a récemment examiné la formation des souvenirs effrayants. Pourquoi la peur reste-t-elle plus gravée que d’autres émotions ?

Nous avons tous déjà vécu au moins un évènement effrayant que l’on saurait décrire avec une précision accrue. Parallèlement, certains souvenirs deviennent de plus en plus difficilement lisibles. Comment l’expliquer ?

Des chercheurs de l’Université Tufts, proche de Boston et de l’Université Tulane de La Nouvelle-Orléans, publiés chez Science Daily le 1er juin, se sont penchés sur la question.

Pour cela, ils ont analysé le phénomène de construction d’un souvenir. Ces derniers se forment dans le centre émotionnel du cerveau que l’on appelle l’amygdale. Rien à voir avec les organes que l’on retrouve dans la gorge.

L’amygdale (en rouge sur la photo ci-dessus) permet de percevoir et de ressentir les émotions. Il est aussi à l’origine des réactions à ces dernières comme l’accélération du rythme cardiaque lorsque l’on stresse par exemple.

Comment la peur se fige dans le cerveau
Les scientifiques ont découvert que la norépinéphrine facilitait le traitement de la peur par le cerveau. Derrière ce mot barbare, que l’on appelle aussi noradrénaline, se cache un neurotransmetteur du stress.

En quelques mots, cette noradrénaline va stimuler de façon importante un nombre important de neurones inhibiteurs qui envoient alors des signaux électriques à notre cerveau.

Cette modification de l’activité électrique fait passer les ondes cérébrales de notre amygdale d’un état de repos à un état d’éveil.

C’est ce phénomène, qui ne se déclenche que face à la peur et l’angoisse, qui permet un meilleur ancrage du souvenir au sein de notre cerveau.

« Nous pensons que c’est le même processus qui tourne mal dans le cas du syndrome de stress post-traumatique et qui fait en sorte qu’on ne peut pas oublier les expériences traumatisantes. », explique Jeffrey Tasker, directeur de la recherche.

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