Gérald Darmanin a affirmé dimanche tabler sur la destruction « grosso modo » de « 1 250 » logements insalubres à Mayotte d’ici « la fin de l’année », regrettant le « retard pris » dans cette opération en raison de « très nombreux recours » juridiques.
Accompagné des ministres délégués Olivier Klein (Logement) et Jean-François Carenco (Outre-mer), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a assisté, au second jour de son déplacement à Mayotte, dimanche 25 juin, à la destruction des dernières cases insalubres du quartier des Badamiers à Dzaoudzi, en Petite-Terre.
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Opération de démolition de logements insalubres à Daouzdzi ce matin, avec @OlivierKlein93 et Jean-Francois Carenco. (1/3) pic.twitter.com/llwN7lXVaX
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 25, 2023
« Il y aura eu grosso modo 1 250 [destructions] d’ici la fin de l’année », a déclaré le ministre de l’Intérieur, qui avait évoqué 1 000 destructions d’ici à la fin de l’année dans son interview au Figaro mise en ligne vendredi soir.
La destruction des « bangas » (cases insalubres) est un des volets de l’opération « Wuambushu » lancée fin avril par le ministre. « Nous allons accélérer », a-t-il assuré. « J’eusse aimé, a-t-il poursuivi, que ceux qui sont venus faire du tourisme juridique à Mayotte visitent les bangas, des endroits insalubres où les enfants n’ont pas d’eau courante, où s’il y avait un cyclone, on aurait tous pleuré sur les très nombreux morts qu’il y aurait eu ici », et cela « pour empêcher de construire du logement social ».
Manque d’eau
« Ce qui est important, a insisté le ministre, c’est la destruction des logements insalubres et de reprendre la maîtrise du foncier. »
Gérald Darmanin est à Mayotte jusqu’à dimanche soir pour défendre l’opération « Wuambushu » (« reprise », en mahorais), une action gouvernementale contestée de lutte contre la criminalité, l’immigration irrégulière et l’habitat insalubre.
Il a aussi promis samedi de remédier au manque d’eau qui frappe cet archipel français de l’océan Indien et annoncé un blocage des prix des bouteilles d’eau à partir du 15 juillet.
Le ministre s’est dit en outre soucieux de « développer le tourisme » dans le 101e département français, relevant qu' »il n’y a aucune raison que Mayotte ne soit pas un très beau lieu de destination touristique ».
AFP
