«Polluants éternels» : l’entreprise 3M versera 12,5 milliards de dollars pour solder les poursuites

La multinationale 3M a accepté de payer entre 10 et 12,5 milliards de dollars sur treize ans aux villes et aux municipalités américaines qui poursuivaient le groupe en justice. L’accord doit encore être validé par un juge, mais ce règlement serait le plus important dans l’affaire dite des « polluants éternels ».

Le grand public connaît surtout l’entreprise pour ses produits phares comme le ruban adhésif Scotch, les bloc-notes autocollants ou encore les Post-it, entrés dans le vocabulaire courant. Mais 3M n’est pas qu’un sympathique papetier, c’est aussi et surtout un conglomérat industriel dont les activités chimiques sont accusées d’avoir pollué les sols et l’eau potable de nombreuses villes.

Sur la chaîne de télé CNBC, Aaron Frey le procureur général de l’État du Maine, expliquait, il y a dix jours, pourquoi il avait engagé des poursuites contre 3M mais aussi l’entreprise franco-américaine DuPont et plusieurs autres. « À travers tout l’État, les agriculteurs, les écoliers sont menacés par le niveau de PFAS que l’on retrouve dans la terre et dans l’eau. Certains éleveurs ont dû euthanasier tout leur troupeau à cause de l’ampleur de la pollution chimique. » déclarait-il.

Les PFAS, responsables de cancers
Les PFAS, contraction pour substances perfluoroalkyl et polyfluoroalkyl, sont des substances que l’on retrouve notamment dans la mousse anti-incendie ou encore sur les surfaces anti-adhésives des poêles, par exemple. Le problème est que, même ingérées par le corps humain ou dans la nature, ces substances ne se dégradent pas, d’où leur surnom de « polluants éternels ». Elles sont associées à toute sorte de problème de santé, y compris le développement de cancers.

Les milliards, que s’engage à payer la multinationale 3M et plusieurs autres grandes entreprises, serviront à tester et le cas échéant à dépolluer les eaux et les sols. Cela prendra quoi qu’il en soit des années.

RFI

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