Perpétuité requise contre un ex-gendarme rwandais jugé à Paris pour génocide

La Croatie, le Cameroun et le Vietnam ont été placés vendredi sur la « liste grise » des pays soumis à une « surveillance renforcée » par l’organisation de lutte contre le blanchiment Groupe d’action financière (Gafi), selon un communiqué.

Le 23 juin 2023, le Groupe d’action financière (Gafi) a annoncé avoir inscrit le Cameroun, la Croatie et le Vietnam sur la liste « grise des pays sous surveillance renforcée ». Il s’agit, des pays présentant des « déficiences stratégiques dans leurs régimes » de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Ces pays rejoignent 23 autres sur cette liste de juridictions qui présentent des « déficiences stratégiques dans leurs régimes de lutte » contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et de la prolifération d’armes de destruction massive mais « travaillent activement » avec l’organisation pour y remédier et « se sont engagés à (les) résoudre rapidement ».

Concrètement, le Gafi travaille avec les pays de la « liste grise » sur leurs progrès à résoudre les problèmes de blanchiment et de financement du terrorisme et « appelle ces juridictions à achever leurs plans d’action rapidement et dans les délais convenus », selon des documents approuvés au terme d’une réunion plénière à Paris. Le Cameroun, la Croatie et le Vietnam se sont « engagés à un niveau politique élevé de travailler » avec le Gafi et ont fait « des progrès » sur certains points et mesures recommandées.

À l’issue de son évaluation préliminaire, le Geci va soumettre le Cameroun à un plan d’action. Et s’il est jugé n’avoir pas suffisamment fait des progrès dans la mise en œuvre de ce plan d’action, les autorités politiques du pays devront prendre un engagement public et écrit au niveau gouvernemental le plus élevé, à prendre toutes les dispositions pour corriger dans un délai d’un an, les défaillances constatées tout au long du processus d’évaluation.

En rappel, la Commission nationale anti-corruption (Conac), dans son dernier rapport 2021, chiffre à 135 milliards Fcfa le préjudice financier causé au Cameroun par la circulation des flux financiers illicites liés au blanchiment d’argent, au financement du terrorisme et aux trafics divers. En hausse de 11 milliards Fcfa par rapport à l’année 2020, où ces pertes étaient de 124 milliards Fcfa. Sur la période 2006-2021, le volume des flux financiers illicites répertoriés dans le pays atteint 1869 milliards Fcfa.

journalducameroun

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